Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Méditations de la Parole de Dieu

Vendredi 20 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « Jésus appela ceux qu’il voulait pour qu’ils soient avec lui » (Mc 3, 13-19)

Dans les récits bibliques, quand  ça commence sur une montagne, vous pouvez être sûrs  qu’il va se passer quelque chose de très important pour l’avenir de l’humanité.

Et  ici, en effet, Jésus va consacrer les 12 piliers de l’Église à venir. Le chiffre douze, marque bien la volonté de Jésus  d’instituer une Nouvelle Alliance. Comme la première alliance reposait sur les douze tribus  d’Israël, la nouvelle reposera sur douze apôtres.

Les douze tribus de la première alliance avaient pour mission de témoigner de la force et de la sainteté que l’Éternel  leur conférait. Ainsi, les peuples païens éblouis par la grandeur de l’Éternel, finiraient bien par les rejoindre un jour à Jérusalem.

Jésus, lui, institue ces douze hommes pour qu’ils aillent à la rencontre des femmes et hommes  désemparés, sans Dieu, qu’ils les libèrent d’esprits mauvais  et les instruisent de la Bonne Nouvelle d’un Dieu qui vient à eux.

Ces hommes sont bien plus que de généreux volontaires. Ils sont désormais consacrés au Christ Jésus lui-même. Par leur institution, ils reçoivent une nouvelle identité, un nouveau nom. Voici que d’hommes tout simples, Jésus fait des êtres nouveaux, les fondateurs d’une humanité nouvelle.

Francis DE BACKER


Jeudi 19 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « Les esprits impurs criaient : “Toi, tu es le Fils de Dieu !” Mais il leur défendait vivement de le faire connaître » (Mc 3, 7-12)

L’évangile que nous lisons en ce jour nous invite à contempler une nouvelle fois encore un Dieu qui se fait relation et rencontre, un Dieu qui attire et guérit, un Dieu qui touche les cœurs qui se laissent toucher !

Et la foule vient à Jésus… « Une multitude de gens le suivirent »… lisons-nous même aujourd’hui. Faisons-nous alors partie de cette foule ? Sommes-nous dans l’attente d’un Dieu Sauveur et Libérateur qui viendrait secourir tout notre être intérieur pas toujours rayonnant de la vie même de Dieu ? Voulons-nous nous laisser toucher par la grâce de son amour ?

En voilà de bonnes questions pour alimenter notre méditation quotidienne !

Le Seigneur me dit aujourd’hui au travers de cette page d’évangile : cette multitude qui vient à moi a su reconnaître le ‘médecin’ qui est venu, non pas pour les bien-portants mais pour les malades.

Saurons-nous, nous aussi, nous reconnaître pécheur et entrer ainsi dans la joie de la justice, de la tendresse et de la miséricorde de Dieu ?

Nous sommes invités, pour vivre de Jésus Christ, et ainsi ressembler à la première communauté de foi qu’étaient les disciples, à garder nos cœurs ouverts au bien, à la bonté, à la vérité et vivre selon Dieu.

Saint François de Sales que nous fêterons dans quelques jours nous dirait que la vie dévote, c’est tout simplement l’imitation de Jésus Christ !

Alors aujourd’hui, sommes-nous de ceux qui ont vraiment entendu la Parole de Dieu pour en vivre ?

Sommes-nous cette ‘multitude’ qui laisse ses petites occupations pour vraiment aller à la rencontre du Fils de l’homme ? En un mot, sommes-nous de ceux qui laissent la voix de l’Esprit parler à notre cœur ? Ou pour reprendre les mots de la petite Thérèse en cette année jubilaire, sommes-nous de ceux qui sont joyeux d’aimer Jésus ? Avouez que cela a le mérite de la clarté !

Car entendre parler de Jésus c’est bien, mais en vivre c’est mieux !

 Père Jean-Marc ALTENDORFF+

 

 


Mercredi 18 janvier

Commentaire de la lecture du jour: « Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité » (He 7, 1-3.15-17)

La première lecture nous fait découvrir Melkisédek. Cette lecture est constituée de deux passages du chapître 7 de l’épître aux Hébreux (1-3, 15-17). Ce chapître est intitulé, dans la Bible de Jérusalem, « La supériorité du Christ sur les prêtres lévitiques ».

Le premier paragraphe (1-3) apparaît comme une présentation de Melkisédek :

Il est « prêtre du Dieu très haut », donc du même Dieu qu’Abraham dont il est contemporain. Son nom signifie « roi de justice ». De plus, il est roi de Salem, c’est à dire « roi de paix ». Il préfigure la venue du Fils de Dieu, en ce qu’à son sujet on ne parle ni de ses ancêtres, ni d’un début ou d’une fin de vie : « Il demeure prêtre pour toujours ».

Dans le fait de bénir Abraham qui rentre de son expédition contre les rois et que ce dernier lui attribue la dîme de tout, cela montre que Melkisédek est plus grand qu’Abraham.

Il en résulte un changement profond : « ceux des fils de Lévi qui reçoivent la prêtrise ont ordre, selon la Loi,de lever la dîme sur le peuple(…) mais celui qui n’était pas de leur lignée a levé la dîme sur Abraham, et il a béni le détenteur des promesses » (5-6). Il en résulte un changement de sacerdoce : on passe du sacerdoce lévitique à « un autre prêtre selon l’ordre de Melkisédek »

Nous en arrivons donc au deuxième paragraphe où devenir prêtre à la ressemblance de Melkisédek introduit une dimension d’éternité.  « Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité » (v. 17) Et les versets 18 et 19  viennent éclairer ce que cela apporte comme changement : « Ainsi se trouve abrogée la prescription antérieure, en raison de sa faiblesse et de son inutilité- car la Loi n’a rien amené à la perfection- et introduite une espérance meilleure, par laquelle nous approchons de Dieu ».

Et le verset 22 vient conclure toute cette réflexion : « Et par suite, c’est d’une alliance meilleure que Jésus est devenu garant(…) D’où il suit qu’il est capable de sauver de façon définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » (v 25)

Nous pouvons donc mieux comprendre ce témoignage de l’Ecriture :  « Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité ».

Nous ne pouvons conclure notre réflexion sans penser aux prêtres d’aujourd’hui et la grâce qui nous est faite de leur réalité dans notre monde actuel. Voici un extrait de ce qu’en disait le cardinal Ratzinger qui deviendra le Pape Benoît XVI :

« C’est pourquoi le sacrifice de la messe, qui perpétue ce mystère de la Passion et de la Résurrection du Christ, constitue l’acte le plus important de la vie chrétienne.(…) La messe, et donc le prêtre qui a reçu pouvoir de faire advenir Dieu dans ses mains- auguste privilège qui l’honore et le dépasse. Par son ordination, il est mis à part – sens du mot « sacré ». Il peut en être indigne, il peut déchoir, comme nous tous, il n’en reste pas moins capable de faire descendre Notre Seigneur sur terre. »

Gérard Kintzig.

 

 

 

 

 

 

 

 


Mardi 17 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28)

Le monde est donné par Dieu comme possibilité de communion, comme lieu de dialogue avec lui. Le monde n’a de sens que lorsqu’il est sacrement de la Présence de Dieu. Alors, lisons notre évangile « Un jour de sabbat Jésus marchait à travers les champs de blé : et ses disciples chemin faisant, se mirent à arracher des épis ». Nous pouvons assez aisément nous représenter la scène avec un soleil radieux et des épis de blé mûrs, prêts à être récoltés. Et de l’autre côté des hommes un peu fatigués traversant les champs avec Jésus. La beauté de ces épis, la joie du cœur à vivre auprès de Jésus, l’ouverture progressive à la connaissance de Dieu en Jésus, l’éveil de leur âme à la vie divine au cœur de la Création, donnent aux disciples l’élan et l’audace sans doute spontanée « d’arracher » quelques-uns de ces épis. Dieu bénit tout ce qu’il créé. La Création toute entière est le signe et le moyen de sa Présence, de son amour, de sa révélation. Bien que juifs et très au fait de la Loi, à cet instant, les disciples de Jésus vivent leur geste dans une relation vivante à Dieu où tout dit Dieu et les attirent à lui.

Or les pharisiens expriment immédiatement leur désaccord profond et le rappel à la Loi, « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. »  Pour grandir et a fortiori dans la foi, la loi est nécessaire, le cadre et les fondations sont indispensables. Regardons nos enfants. Que se passe-t-il quand le cadre est défaillant ? Quand le non ne s’exprime plus ? Quand les parents ne sont plus présents pour dire stop et incarner une autorité ferme et non négociable ? L’enfant puis l’adolescent erre, se perd, ne sait plus qui suivre ni où aller. Il cherche les limites qu’il ne peut pas trouver tout seul et cela le hante parfois jusqu’à l’âge adulte où c’est souvent l’expérience qui va faire office de lieu d’apprentissage. La loi sous différentes formes est ainsi la structure dont l’être a besoin pour croître. Dans la vie spirituelle, c’est un peu la même chose. Si la loi n’existait pas d’une certaine manière, le mouvement de la vie ne pourrait pas se développer, elle se déliterait en quelque sorte ou se diluerait et serait en grand danger. Mais à l’inverse quand le cadre se révèle trop serré, étroit, la vie ne peut pas passer non plus, écrasée par le mur infranchissable du cadre, elle est étouffée. Et c’est ce qui se passe avec les pharisiens. Ils ne se rendent pas compte que la Loi telle qu’ils la vivent fait obstacle à l’accueil de la vie divine Source de toute vie et à la liberté. Ils vénèrent la Loi en quelque sorte alors que c’est Dieu qu’ils devraient honorer « Le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat ». C’est ce que Jésus essaie de leur faire comprendre. Ils ne savent plus reconnaître la création comme don de Dieu ni accueillir ses dons comme lieu de révélation de la vie. Ils s’en tiennent à la Loi qui prescrit de ne pas manger le jour du sabbat et se coupent ainsi de l’auteur du don.

Enfin un dernier regard sur ce  « jour de sabbat » (le samedi pour les juif), jour de prière et de jeûne, jour d’adoration et d’écoute de la Parole de Dieu dans le Temple. En hébreu le mot sabbat s’écrit de trois lettres Sin (prononcé sh), Bet, Taw. Ces trois lettres signifient le retournement en sorte que le sabbat en est la marque. La vocation de chaque croyant est de se retourner vers son Créateur et le shabbat, le moment favorable pour revenir à ce retournement, l’opérer. Ce temps d’arrêt est pour nous le dimanche. Il nous invite aussi à revenir, à nous ré-axer dans ce retournement nécessaire. Les lettres Bet et Sin inversée signifie la confusion. Pour sortir de la confusion, l’hébreu nous donne la solution et nous invite à la retourner (retourner les lettres). Nous pouvons saisir la confusion dans laquelle les pharisiens se tiennent. Ils ont là devant eux le Christ, l’envoyé du Père, Créateur de toute chose, de tout être vivant, et leur cœur ne le reconnait pas, ni en Jésus ni en la nature belle et resplendissante qui s’offre à eux. Ils s’enferment dans des prescriptions sans pour autant parvenir à les relier à la vie divine qui est là devant eux, en eux.

Soyons humble dans notre chemin spirituel. Ne cherchons pas le spectaculaire ni la fierté et veillons à ne pas regarder les autres de haut. La spiritualité n’est pas un sujet de fierté. La juste mesure est toujours liée à l’humilité. Je garde les pieds sur terre, je reconnais ce que Dieu fait pour moi et apprends avec patience à discerner ce qui relève de la volonté de Dieu me concernant de ce qui relève des impulsions de l’ego. Je me garde bien de juger quiconque. L’Esprit du Seigneur est autant présent en moi qu’en chacun. La loi, les prescriptions religieuses sont toujours une invitation à tourner notre cœur vers Jésus et le Père. Si l’observance ne m’y conduit pas et ne m’ouvre pas à l’accueil du frère alors c’est qu’il y a un problème dans la façon que j’ai de l’entendre et de la vivre. Cherchons toujours avec et dans l’Esprit ce juste équilibre, pour nous, entre vie spirituelle et pratiques religieuses, là se trouve la fécondité de notre vie.

Myriam DUWIG


Lundi 16 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « L’Époux est avec eux » (Mc 2, 18-22)

Il est remarquable que c’est un “on” qui interpelle Jésus à propos du jeûne, à savoir de façon anonyme. Vu du côté pharisien, c’est la loi qui guide cette question et la ruse toujours pour faire tomber Jésus! Fidèle à sa méthode, Jésus répond par une question dont la vocation est d’amener à réfléchir. Répondant à sa propre question,  il enseigne  et fait connaître sa condition divine, sa mission sur terre. Il viendra le  temps de l’ascèse, aujourd’hui c’est la joie et l’amour qu’il faut répandre.

Le thème des noces nous alerte souvent dans les évangiles. Ici, c’est chez Marc mais aussi chez Jean pour les noces de Cana, premier signe du ministère du Christ ou encore chez Matthieu où un roi célèbre les noces de son fils et encore chez Jean dans l’apocalypse et les noces de l’Agneau, etc. Les noces c’est la fête, la joie, la réjouissance, la nourriture. Jésus en est l’Époux et le Christ avec son église fête la nouvelle alliance avec Dieu. Cette fête est universelle et gratuite, tous les hommes y sont invités pour leur salut. Il faut porter les vêtements des noces, à savoir une âme pure, un cœur repentant, adopter un style de vie qui soit un témoignage de charité chrétienne avec Dieu et son prochain. Changer de vêtement, c’est changer de vie, de comportement pour nous transformer, nous convertir en prenant le vêtement du salut. C’est l’Évangile, la Bonne Nouvelle, le vêtement sans couture qu’il faut revêtir sans essayer de rafistoler les usages pharisiens qui ont fait leur temps. Le vin, emblème eucharistique, symbolise l’abondance d’amour de Dieu pour chacun de nous, la nouveauté absolue offerte par l’Évangile pour transformer l’outre, notre cœur.

Seigneur Jésus, accompagné au quotidien de l’Esprit Saint fais que je revêt l’habit de noce et fais que ma foi soit intense et chaude à partager avec mes frères.

Alain De Vos


Dimanche 15 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)

Que nous inspire Jean le Baptiste dans l’évangile de ce jour ?

  1. Il a rencontré Jésus : « voyant Jésus venir vers lui »
    Prophète qu’il était, il a rencontré Jésus dans l’humilité. Il l’a rencontré dans l’exercice de sa mission liée à son appel. Lors de la rencontre, Jean Baptiste a su reconnaître qui était Jésus. Pour tout chrétien, la rencontre de Jésus doit l’amener à le reconnaître, l’identifier dans sa mission de « Dieu avec nous » qui donne la vie de Dieu (qui enlève le péché du monde).  Ensuite, l’aimer pour mieux le suivre ; devenir son disciple. Sans amour pour Jésus, on ne peut pas véritablement vivre comme disciple en plein temps. Rencontrer, reconnaître et aimer Jésus  au quotidien comme disciple.
  2. Il oriente les gens vers Jésus : « voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »
    Suite à la rencontre, Jean Baptiste montre Jésus aux gens de son temps, à son entourage. Le chrétien, dans sa mission quotidienne de baptisé est appelé à orienté l’attention de son entourage, des personnes qu’il rencontre vers Jésus qui est venu par amour pour chaque être humain. Il ne peut pas garder pour lui seul le trésor que constitue la rencontre avec Jésus. La mission de montrer Jésus au monde est contenue dans le titre de disciple envoyé.  Le chrétien doit témoigner de son maître Jésus d’une manière ou d’une autre.
  3. Jean Baptise est un panneau indicateur de Jésus
    La connaissance de Jésus oblige le prophète à indiquer le Seigneur Jésus en orientant les gens. Sur les routes, les panneaux sont là pour indiquer le sens de la circulation, la direction à prendre pour ne pas se perdre. Dans la marche vers Dieu, où l’homme dans sa recherche de Dieu a besoin d’être orienté aujourd’hui comme à l’époque de Jean le Baptiste. Le chrétien est comme ces panneaux qui sont appelés à orienter les hommes de ce temps vers la vraie direction qui permet de retrouver la vraie voie de Dieu qu’est Jésus.

Excellent dimanche à vous.

P. Benoît Satchi


Samedi 14 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs (Mc 2, 13-17)

« En passant, Jésus aperçut Lévi, assis au bureau des impôts. Il lui dit « suis-moi ». L’homme se leva et le suivit. »

Jésus voit Lévi, il sait que c’est un collecteur d’impôts au service des Romains, au service de « l’occupant » et pourtant c’est lui que Jésus appelle à le suivre.

Quand Jésus appelle, il ne le fait pas selon des critères humains, il ne choisit pas le meilleur, le plus érudit, le plus beau, le plus intelligent. Jésus appelle Lévi (Mathieu), un pécheur, un « collabo », et Lévi se lève et suis Jésus.

Quand Jésus nous appelle, ce n’est pas parce que nous sommes « au top » pour le suivre. Il nous connait et s’il nous appelle, ne craignons pas de faire comme Lévi, de le suivre. C’est tout ce que Jésus nous demande, que nous répondions « oui » à son appel. Ne disons pas « je ne sais pas, je ne suis pas capable, je ne suis pas digne », Jésus ne demande qu’un « oui ». Ce oui sera le signe de notre confiance en Lui. Nous n’avons besoin que de sa grâce, comme le dit Ignace de Loyola. C’est par sa grâce que nous pouvons le suivre, par sa grâce que nous pouvons nous mettre au service.

Et c’est par sa grâce que nous sommes sauvés, lui qui n’est « pas venu appeler des justes, mais des pécheurs ».

Françoise Fuchs

 

 

 

 

 


Partager