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Méditations de la Parole de Dieu

Mercredi des cendres – 22 février

Commentaire de l’évangile du jour : « Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6,1-6.16-18)

Aujourd’hui commence une période privilégiée de 40 jours, le Carême. Jésus nous dit : « Ce que vous faites, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer… »

« …quand tu fais l’aumône… que ta main gauche ignore ce que donne Ta main droite, afin que ton aumône reste invisible… » Jésus insiste avant tout sur la discrétion. Agir pour Dieu seul. Chercher le regard de Dieu. Il est là, en ce moment, Il me voit. C’est cela l’essentiel. Il attend que je donne.

« … quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est là, invisible… » Me laisser imprégner et saisir par la tendresse du Père. Me laisser transformer et le Père fera le reste.

« … quand tu jeûnes, parfume-toi la tête, lave-toi le visage… » Le Carême n’a rien à voir avec la tristesse. Monter un visage agréable, joyeux. M’attacher au moment présent sans me lasser. A chaque jour suffit sa peine… porter ma croix chaque jour et rechercher le positif.

Et si nous choisissons, en cette période de Carême de revenir au Christ. Convertir nos cœurs en faisant silence et trouver le Christ en nos frères qui souffrent, en nous rapprochant d’eux par la prière. Reprenons le psaume 117, 9 : « « Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les puissants !… »

Alors « Joyeux Carême » et « belle route vers Pâques »

Marie-Thérèse Dugast


Mardi 21 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous » (Mc 9, 30-37)

Jésus est en Galilée et annonce pour la deuxième fois sa Passion prochaine. Belle entrée en matière pour nous qui sommes la veille du carême et préparons cette traversée de quarante jours tels un chemin de retournement du cœur. Nous n’avons de cesse de le vivre car notre fin si elle est tendue vers le Royaume et que ce Royaume est au-dedans de nous, appelle la pureté de cœur comme terme unique de nos actions et de nos désirs. Devenir charité, tout amour, uni à notre Seigneur, désir unique de notre âme qui nécessairement l’entraîne dans un itinéraire spirituel intérieur à la manière des disciples.

Les disciples vivent aux côtés de Jésus. Ils sont témoins de nombreuses guérisons et miracles. Jésus leur a déjà annoncé sa Passion et ont été témoins, pour certains, de sa transfiguration. Nous les retrouvons dans le huit clos d’un enseignement qu’ils ne comprennent pas, auquel leur conscience n’est pas encore ouverte. Alors que Jésus leur parle de sa mort et de sa résurrection, ils parlent en chemin de leur préséance, qui sera le plus grand ! La transformation des cœurs est lente. Il faut du temps pour intérioriser les messages  et passer d’une conception extérieure de la religion qui vénère un dieu idole, inventé de toute pièce, dominateur et tyran, à un Dieu intime et vulnérable que leur révèle Jésus.

Et Jésus fait l’analogie avec l’accueil d’un enfant pour signifier aux disciples la façon nouvelle de vivre en relation avec Dieu. Je ne pense pas qu’il faille retenir de cette comparaison à l’enfant l’aspect enfantillage, caprices et autres mais plutôt la logique de l’amour dans lequel vit le petit enfant tant que le monde des adultes ne l’en sort pas ! L’enfant aime ses parents. Il est dans le don absolu car relié au plus profond de son être à la Source de toute vie, à l’Amour. Il donne ce qu’il reçoit au-dedans de lui sans réserve ni attente. Il se situe dans la dynamique du donner et du recevoir qui est celle de la vie, du vivant et de l’amour. Or écoutez les disciples, ils sont dans une logique totalement hermétique pour l’heure à celle-ci ; logique humaine animée par les passions bien connues et enfouies dans notre nature prêtes à ressurgir à tout instant, que sont le pouvoir, la possession et la jouissance.

Cette nouvelle voie implique une purification et une pacification du cœur donc un travail sur soi constant, à l’écoute de la Parole et de l’Esprit Saint, afin que germe la bienveillance envers les plus fragiles et les plus faibles et la paix profonde. Jésus nous invite, les invite à accueillir leur fragilité intérieure, l’enfant qui est en nous, le pauvre, celui qui n’a rien mais qui est une personne digne, le mendient, celui qui ne peut exister sans le regard bienveillant de ses frères, sans une reconnaissance vraie et sincère de ce qu’il est, l’être sensible qui se cache souvent pour montrer qu’il est fort et capable aux yeux des autres alors que son cœur pleure, crie, implore de l’aide et que son âme est triste à en mourir. Comment retrouver notre capacité de compassion et d’amour ? Regardez Jésus et contempler sa vie, écoutez sa Parole, Il est tout cela à la fois au plus intime de l’intime et montre Dieu. Sa Vie nous ouvre à notre intériorité où Dieu demeure et nous affranchit de notre mentalité d’esclave. L’homme est appelé à gagner en capacité de liberté et donc de responsabilité. Le « serviteur » figure ici celui qui se donne totalement sans rien attendre, qui rompt avec toute logique de possession et de domination, je me donne à l’autre car je l’aime. Cet amour absolu dont seul Dieu est capable, reconnaissons-le, témoigne d’une part que Dieu ne doute pas de nous (même si d’une certaine façon, il a pris un risque en nous créant libre, risque que nous nous détournions complètement de Lui) et d’autre part que dès aujourd’hui sa divinité même, Dieu nous la donne en partage car nous sommes ses enfants. Par notre baptême, nous sommes ses fils adoptifs appelés à vivre de sa Vie même, en participant de sa divinité.

Que cette entrée en carême soit jour de fête et de joie profonde, car nous sommes sauvés en Jésus Christ et nous sommes en chemin, vivant. Contempler sa splendeur est une grâce qui nous est donné dès lors que notre cœur se retourne humblement vers le Seigneur avec tout l’amour dont il est capable. Cherchons ardemment à être en vérité au-dedans de nous, à faire la vérité avec Dieu et devant Lui ; avec l’aide de la grâce et de son Esprit, notre cœur s’en trouvera purifié, allégé et joyeux. Prenons la responsabilité de répondre à « Celui qui est au plus intime de nous-mêmes et ne cesse de crier : « J’ai soif » (Jn 19,28), soif d’amour, soif de vérité, soif de justice, de partage, d’humanité, soif de réciprocité » (Philippe DAUTAIS – La voie du cœur)

« La pureté de cœur sera donc le terme unique de nos actions et de nos désirs. C’est pour elle que nous devons embrasser la solitude, souffrir les jeûnes, les veilles, le travail, la nudité, nous donner à la lecture et à la pratique des autres vertus, n’ayant dessein, par elles, que de rendre et de garder notre cœur invulnérable à toutes passions mauvaises, et de monter, comme par autant de degrés, jusqu’à la perfection de la charité » (Jean CASSIEN – moine et ermite Vème siècle 360-435)

Myriam DUWIG


Lundi 20 février

Commentaire des lectures du jour: « Avant toute chose fut créée la sagesse » (Si 1, 1-10)

A la lecture de ces textes, trois mots apparaissent comme essentiels : sagesse, foi et prière.

La lecture du livre de Ben Sira le Sage nous donne une approche de la sagesse et les outils pour s’en enrichir : « La source de la sagesse , c’est la parole de Dieu… », « Ses chemins sont les commandements éternels ». Une fois de plus, nous revenons ici à l’importance de se nourrir de la Parole de Dieu. Dans les textes que nous découvrons chaque jour, de semaine en semaine, régulièrement, nous sommes sensibilisés à cet incontournable de la découverte toujours nouvelle de la Parole, vrai complément de l’Eucharistie, pour nous nourrir spirituellement, et ainsi, nous donner progressivement cette intelligence du coeur, qui nous ouvre à une découverte progressive de l’Amour de Dieu, et nous emplit alors de son Esprit Saint pour nous faire entrer dans un discernement où un minimum de recul et de sagesse est indispensable pour répondre à notre vocation chrétienne au sein de notre monde actuel sans repères.

Dans le texte de saint Marc, c’est la foi qui est mise en avant. Jésus dit à cet homme qui a amené son fils pour qu’il soit guéri :  «  Tout est possible pour celui qui croit »

Et pourtant, cet homme avait demandé aux disciples de Jésus de le guérir, mais eux n’en avaient pas été capables. Même les disciples manqueraient-ils de foi ?

Ils interrogent Jésus sur la raison de leur échec à guérir ce sourd. Et Jésus de leur répondre que seule la prière pouvait venir à bout de cet esprit impur. Et Jésus, à maintes reprises, nous enseigne comment prier : « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui es là, dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Mt 6, 6) Il y a aussi la prière par excellence qu’il nous a donnée, le Notre Père (Mt 6, 7-13) ; la prière en commun de la première communauté chrétienne qui met en application les recommandations de Jésus : «  Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » ( Ac 2,42). Et nous retrouvons en de nombreux endroits de la Bible cet encouragement à prier. Alors, comme le dit saint Paul dans son épître aux Romains (12, 2) : « Et ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait »

Voilà tout un chemin qui nous est proposé, chemin de conversion et pourquoi pas un chemin à mettre en œuvre durant ce temps de préparation à Pâques qu’est le Carême à venir. Et après avoir expérimenté ce chemin, peut-être serons-nous davantage en adéquation avec notre foi pour porter la joie du Christ ressuscité au monde qui nous entoure, et qu’ainsi, Pâques sera un nouveau départ au quotidien.

Gérard Kintzig.

 

 


Dimanche 19 février

Commentaire de la deuxième lecture : « Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Co 3, 16-23)

« Si quelqu’un détruit le sanctuaire de Dieu, cet homme, Dieu le détruira, car le sanctuaire de Dieu est saint, et ce sanctuaire, c’est vous » (1co 3, 17). Cette parole de saint Paul se situe dans un contexte de rivalité, de jalousie et de division entre les frères et sœurs appelés à cheminer ensemble dans l’appel commun à suivre Dieu. Tout d’abord, Paul nous invite à prendre conscience du caractère sacré de chaque vie humaine et surtout pour toutes les personnes qui vivent ou qui peuvent vivre de nos jours dans la rivalité, la jalousie et la division. Si Dieu habite en nous, alors la rivalité, la jalousie et la division n’ont plus de place dans nos vies ; mais plutôt l’amour fraternel qui surpasse les bassesses humaines et rassemble les hommes de toutes langues, peuples et nations. Car l’amour vient de Dieu et ne peut aller jusqu’à détruire la vie humaine. L’amour construit, ennoblit plutôt la vie humaine. Ainsi, les hommes et par surcroit les chrétiens doivent défendre la vie et la protéger. Parler seulement des chrétiens, c’est restreindre la vision de Dieu. Cette défense de la vie humaine concerne tous ceux connaissent Dieu et l’adorent en vérité.

Ici, la Parole de Dieu affirme le caractère inviolable de la vie humaine quand saint Paul dit « si quelqu’un détruit le sanctuaire de Dieu, cet homme, Dieu le détruira, car le sanctuaire de Dieu, c’est vous ».

A la suite de la Parole de Dieu, le code civil français dit dans son article 16 : « La loi assure la primauté de la personne humaine, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie ».

A la suite de la Parole de Dieu, l’homme reconnait l’inviolabilité de la vie humaine à travers cet article. Et dans chaque pays, on pourrait trouver les lois similaires. Mais la réalité des faits nous renvoie aux vies humaines détruites à cause des guerres et du terrorisme nourris par l’ambition démesurée de l’homme et la volonté de l’homme de se passer du message de la paix que Dieu nous a donné à travers sa Parole. Nous sommes interpelés quand les guerres sous diverses formes qui nous entourent. Comme Moïse interpelait le peuple à vivre la sainteté, Dieu appelle notre monde, donc nous aussi, à vivre la sainteté.

En ce dimanche, Dieu nous invite à prendre le chemin de paix en mettant le ballon à terre pour le jouer afin de trouver une solution à nos divisions, nos rivalités qui portent atteinte au développement intégral de l’homme. C’est ce chemin qui est celui de la sainteté. C’est aussi le chemin du pardon, de la réconciliation de l’accueil et de la justice entre les Hommes, entre les pays. Dieu nous invite à ne pas porter atteinte à la vie humaine et à renoncer au mal. Car sa Parole nous dit : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien ». Dieu nous invite à accomplir le bien. Et le bien véritable est le respect de la vie de l’autre sans distinction aucune.

Prière : Seigneur Dieu, mets dans nos cœur le désir de respecter la vie humaine et de travailler au développement intégral de toute vie humaine sur notre terre, notre maison commune. Amen.


Samedi 18 février

Commentaire de l’Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Marc – « il fut transfiguré devant eux » Mc 9,2-13

L’Évangile de Marc ce jour nous invite à une mise à l’écart pour faire silence et être réceptif à la parole de Dieu. Et quelle parole nous est donnée avec le récit de la transfiguration !  « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : Ecoutez-le ! »

Un autre évangéliste, l’apôtre Luc, apporte une précision sur la raison du déplacement de Jésus accompagné de ses trois disciples: Il gravit la montagne pour PRIER.

Vous comprendrez alors que l’Évangile de Marc est d’une immense richesse dans notre cheminement spirituel à quelques jours de l’entrée dans le temps de carême qui nous conduira au jour de Pâques.

Revenons au récit de la transfiguration que nous propose Marc. Dans cette scène, Jésus ne change pas, il est et reste lui-même. Le changement qui se produit s’opère du côté de Pierre, Jacques et Jean. Et pour que ce changement s’opère dans leur cœur, il a fallu que les disciples soient bien à l’écoute de ce qui se passait, qu’ils soient prêts à recevoir ce qui leur était donné sans vouloir tout comprendre.

La transfiguration du Seigneur est un appel adressé à tout homme, à toute femme, à ouvrir ses sens à la réalité, à la proximité, à la grandeur et à la gloire de Dieu, souvent dans le silence, sans chercher à tout comprendre, à tout expliquer. C’est aussi un appel adressé à chacun de nous à transformer notre propre vision du monde pour y voir la beauté de la création.

Aujourd’hui, où des communautés de paroisses vont venir en pèlerinage à la suite de St Joseph en l’église de Montigny-lès-Metz, les participants seront invités à cheminer, à prier, à faire grandir leur intimité en Dieu, à faire silence, à faire acte de foi en ce Dieu qui n’est que Amour, et qui désire sans cesse nous remplir de son espérance.

Oui, la prière est particulièrement importante pour nourrir notre foi, notre espérance et notre charité.

Prier, c’est vivre une rencontre. Quand je prie, je ne me mets pas à l’écart pour avoir de belles idées ou de belles pensés, je me mets à l’écart pour vivre une rencontre avec le Seigneur, pour vivre un dialogue avec lui.

Prier, c’est laisser Dieu agir en moi. L’effet ne sera la plupart du temps pas aussi spectaculaire que la transfiguration de Jésus sur la montagne mais dans la fidélité que j’aurai à vivre cette rencontre, peu à peu ma personnalité va être transformée, transfigurée.

Alors nous aussi à la suite des disciples, acceptons de nous mettre à l’écart, de gravir la montagne pour vivre une rencontre avec Dieu.

Si vous en êtes d’accord, je vous propose quelques exercices pratiques à mener au cours de cette semaine à venir,

Tout d’abord, essayez de trouver votre montagne à vous, c’est à dire un endroit où vous vous sentirez bien, en proximité, en intimité avec le Seigneur. Cela pourra être une chapelle, un banc, ou tout simplement dans votre chambre.

Choisissez un lieu calme et cherchez ce silence apaisant qui se remplira à coup sûr de la présence de Dieu et posez-vous simplement les questions :

  • Est-ce que, Seigneur, tu me parles aujourd’hui ?
  • Ou bien : Qu’attends-tu de moi, Seigneur aujourd’hui ?
  • Ou encore : Est-ce que je sais écouter ceux qui en ont besoin ?

Certainement dans cet exercice, vous y trouverez la présence, la tendresse de Dieu. Certainement, quand vous quitterez ce moment d’intimité, votre regard sur ceux que vous rencontrerez en sera changé et transformé.

Alors suivons la consigne que Dieu nous donne « écoutons son Fils » et faisons lui confiance, lui qui saura toujours nous faire rayonner de sa parole et de son amour.

Claude Thiébaut.


Jeudi 16 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Tu es le Christ. – Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-33)

Cette parole de l’évangile est d’une actualité criante ! Non pas par ce qu’elle se présente à nous sous la forme d’un sondage ou d’un référendum… mais parce qu’elle contient l’essentiel du questionnement de foi.

Car c’est vrai, c’est une question qui a le mérite d’aller droit au but et qui me provoque à aller à l’essentiel. Cet essentiel qui m’invite à faire de Jésus le cœur, le centre de ma vie, ayant trouvé en Lui l’horizon sans fin !

Personnellement j’aime ces interrogations de Jésus à ses disciples d’hier comme à ceux d’aujourd’hui, dont nous sommes ! Tout cela nous provoque finalement à la seule question qui vaille. A la question de confiance !

A la question qui peut changer ma vie et lui donner tout son sens.

Cette question fondamentale que me pose l’évangile en ce jour n’a pas pris une seule ride. C’est une invitation à me prononcer en faveur de Jésus, à m’engager à sa suite, à me positionner devant les hommes pour être témoin de Lui, et finalement à oser dire à Dieu à la suite de Pierre : « tu sais tout, tu sais bien que je t’aime »

Et si aujourd’hui Jésus nous demandait tout simplement plus de familiarité avec Lui ?

Plus de simplicité aussi et de liberté, pour entrevoir avec lui un partenariat d’éternité !

Tout au long de ce jour et bien plus encore, demandons-nous si nous sommes capables de porter la parole de Dieu dans nos milieux de vie ? Savons-nous parler du Christ, de ce qu’il représente pour nous, en famille, avec les personnes qui font partie de notre vie quotidienne ?

Mais au-delà d’une bonne définition, ce que Jésus demande avant tout c’est de l’aimer ;

Car comme le dit si justement la petite Thérèse, « t’aimer Jésus, qu’elle perte féconde ! »

et « pour t’aimer sur la terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui. » Raison alors de nous y mettre dès maintenant ! Et d’insister encore en nous disant « qu’aimer Jésus et le faire aimer, pas de joie plus grande sur la terre ! »

T’aimer Jésus, n’est-ce pas tout simplement la plus belle réponse que nous pouvons te faire pour te définir ?

                                                                                              Père Jean-Marc ALTENDORFF +

 


Mercredi 15 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « L’aveugle se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté » (Mc 8, 22-26)

La guérison d’un aveugle à Bethsaïde est entouré des versets 18, “Avez-vous donc l’esprit bouché, des yeux pour ne point voir” et 29 qui prépare la profession de foi de Pierre, “Tu es le Christ”, ainsi la révélation messianique. Et Jésus d’expliquer dans Jean 9,39 “ C’est pour un discernement que je suis venu en ce monde pour que ceux qui ne voient pas voient et  que ceux* qui voient  deviennent aveugles” (*Les suffisants qui se fient à leurs propres lumières par opposition aux humbles, dont l’aveugle est le type).

D’abord, Jésus prend l’aveugle par la main pour le conduire, le guider car notre vie avec le Seigneur est une vie privée, intime. Et lui-même, n’a pas besoin de tintamarre et sa recommandation finale l’illustre “ n’entre même pas dans le village”.

Comme la Parole de Jésus est un remède, celle-ci sort de sa bouche, imagée ici par sa salive, illustration salvatrice mais pas immédiate puisqu’il recourt à deux interventions pour guérir l’aveugle. L’aveugle ne voit pas du premier coup. Il aperçoit des ombres. Cette image “J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher” est identique à celle-ci  dans Juges 9, 36 “Gaal vit cette troupe et il dit à Zebul : “Voici des gens qui descendent du sommet des montagnes”- “C’est l’ombre des monts, lui répondit Zebul et tu les prends pour des hommes…”

C’est flou, l’aveugle ne voit pas la vérité et enfin il sort des ténèbres par la persévérance de l’action de Jésus. Cela pour évoquer notre difficulté à voir réellement, être à la lumière et voir la Vérité. Notre guérison peut se révéler lente.  Sortir  de l’obscurité demande beaucoup de temps pour voir qui est réellement Jésus de Nazareth et reconnaître les mystères de son Evangile.

Que l’Esprit Saint me guide dans mon quotidien, me révèle la lumière du Christ miséricordieux pour me tenir éveiller dans l’humilité.

Alain De Vos

 

 

 


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