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Méditations de la Parole de Dieu

Mercredi 29 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres » (Jn 8, 31-42)

« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous serez vraiment mes disciples…la vérité vous rendra libres ! »

Écouter la Parole = devenir disciple.

Écouter le Parole = accéder à la liberté.

Suivre le Christ = aller vers l’épanouissement, vers la vie en plénitude.

Être libre : tant de choses m’enchaînent : mes habitudes, mes limites, mes péchés.

Rends-moi libre, Seigneur.

Le Carême est un temps privilégié de libération.

De quoi aujourd’hui me laisserai-je libérer ?

Je dis ce que j’ai vu chez mon Père… »

Jésus est libre parce qu’il aime…

‘Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez… »

Aimer Dieu. Aimer Jésus : cela rend libre. Unique moyen de se libérer de toute idole.

« Délivre-moi, Seigneur, de mes idoles, de tout ce qui entrave ma liberté.

Mets toute ma vie entre les mains de Marie.

Mets mes mains dans la sienne aux heures de fatigue.

Mets mes mains dans la sienne aux heures de doute.

Mets mes mains dans la sienne aux heures de souffrance.

Mets mes mains dans la sienne aux heures de faiblesse.

Alors je deviendrai libre pour aimer.

Marie-Thérèse Dugast


Mardi 28 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS » (Jn 8, 21-30)

« JE SUIS » affirme par deux fois Jésus dans cet échange tendu avec des pharisiens qui ne semblent pas comprendre ses propos. Jésus sait que son heure est proche, il n’a plus de temps à perdre…ses propos deviennent pressants « Je m’en vais ; vous me chercherez …Là où je vais, vous ne pouvez aller», ses mots  sont provocateurs… « Vous mourez dans votre péché si vous ne croyez pas que JE SUIS ! » Reconnaissons que ce discours peut paraître, de prime abord, bien énigmatique ! Je m’imagine parmi ces pharisiens et j’écoute les paroles de Jésus s’adressant à moi, à nous, aujourd’hui…comment ces paroles peuvent –elles nous toucher …comme une fatalité, une condamnation ou comme un coup d’aiguillon pour nous inviter à croire en Lui pour aller vers plus de Vie ? Peut être puis-je entendre en écho la réponse de Dieu à Moïse  au Buisson ardent (Exode 3,14-15) : « Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : JE-SUIS”. »Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob”. C’est là mon nom pour toujours, c’est par lui que vous ferez mémoire de moi, d’âge en âge. »Jésus révèle ici son identité de Fils de Dieu, ses propos viennent étayer cette affirmation « Je ne fais rien de moi-même, ce que je dis  je le dis comme le Père me l’a enseigné, Celui qui m’a envoyé est avec moi, Il ne m’a pas laissé seul. »    

La fin du passage annonce la mort du Fils de l’homme, élevé sur la croix par les hommes. Prendrons nous un temps pour contempler la Croix du Christ sous différents angles : « scandale ou folie », symbole de souffrances et de mort mais aussi signe de  « Puissance et de Sagesse de Dieu » (1 Co 1 ; 23-24),à la lumière du Salut et de la Vie.

Entendrons- nous le Christ nous dire JE SUIS…le Pain ; la Lumière ; le bon berger; la résurrection et la vie ; le chemin, la vérité, la vie ; le vrai cep…L’entendrons-nous nous dire à l’oreille « et pour toi qui suis-je » ?

Danielle SCHUCK

 


Lundi 27 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre » (Jn 8, 1-11)

Voilà que des scribes et des pharisiens présentent à Jésus une femme adultère et lui demandent s’il convient, au regard de la loi de Moïse (Tu ne commettras d’adultère, Exode 20) de la lapider. En somme, son péché permet-il qu’elle soit condamnée ? La première réponse que donne Jésus est le silence. Rien n’est dit, car en réalité, la question qui lui est posée relève d’une mauvaise compréhension de la loi de Dieu, loi d’amour avant tout. Jésus se contente de se baisser et d’écrire sur la terre… Qu’écrit-il ? A l’absence de parole audible s’ajoute l’impossibilité de retranscrire celles qu’il a écrites par terre. Était-ce une réponse qu’ils donnaient aux scribes et aux pharisiens ? Était-ce tout autre chose ? A-t-on seulement prêter attention aux paroles que Jésus écrivit par terre ? Peut-être pas, puisque là n’était pas la réponse attendue ; ou peut-être que le cœur de ces hommes n’avait pas la capacité de les comprendre.

Quelle réponse pouvaient-ils attendre ? Selon la loi, la femme adultère a enfreint les règles religieuses et doit être punie pour cela. Ce Jésus, qui s’annonce comme Fils de Dieu, peut-il se soustraire à la loi de Moïse, que Dieu lui-même donne aux hommes ? Et s’il condamne la femme adultère, comme le dicte la loi, alors son message n’est pas celui d’un Dieu parfaitement miséricordieux au-dessus de la loi des hommes comme il le prétend…

Mais la parole que Jésus leur adresse en retour les bouleverse et contrevient à la démarche qui se voulait non seulement accusatrice vis-à-vis de la femme adultère mais également compromettante à l’égard de Jésus :  « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Jésus ne se place pas sur le plan de l’application humaine d’une loi, qui, si on ne l’applique pas, place le coupable en dehors de la société ; il ne remet d’ailleurs pas en question la loi de Moïse ; faut-il rappeler que le premier des commandements est celui d’aimer le Seigneur notre Dieu et que les commandements, loin d’être des dogmes qui restreignent notre liberté et contraignent notre conscience sont des commandements d’amour et de fidélité à l’amour… Jésus nous donne la clé de la compréhension de la loi divine qui doit dicter toutes nos pensées et nos paroles, toutes nos actions vis-à-vis de l’autre et de nous-mêmes : Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. Jésus invite ses interlocuteurs, et nous tous, à adopter une attitude humble et miséricordieuse, dans la pleine conscience de nos propres faiblesses et de nos propres péchés. Sur le plan du péché, nous sommes tous égaux ! Et sur le plan du pardon aussi ! La miséricorde, l’amour de Dieu pour nous n’est pas le fait d’un privilège dont certains bénéficieraient plutôt que d’autres. L’amour de Dieu est pour tous, y compris ceux dont le péché est le plus grand.

Et voilà que Jésus passe des paroles aux actes : quelle formidable rencontre que celle de Jésus et de cette femme ! Le Christ et Sauveur, laissant les hommes repartir, se redresse et s’adresse à la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus ». Comme il a du être doux ce pardon reçu de la bouche du Christ ! Comme il est doux de recevoir le pardon des mains et de la bouche de nos prêtres, figures du Christ, qui dans le sacrement du pardon, agissent en la personne du Christ ! Nous aussi nous pouvons recevoir le pardon de Jésus. A l’image de Sainte Thérèse, courrons au pied de Jésus recevoir son pardon, car même si nous avons commis tous les crimes possibles, nous pouvons être certains que remis dans les mains de Jésus, ils ne sont qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent qui les consument et nous fait don de grâces plus grandes encore que notre péché!


Dimanche 26 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11, 1-45)

Jésus a appris que Lazare était malade. Au verset 4 de ce chapitre, st Jean nous rapporte les paroles de Jésus à cette annonce : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Parole mystérieuse quand on sait que Lazare sera mort 4 jours avant l’arrivée de Jésus à Béthanie.

Jésus arrive donc  devant le tombeau de Lazare : «  On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : – Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé-. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé.» Au chapitre 5 de cet évangile de Jean, Jésus dit déjà «  les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. »

« Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » Cette phrase fait écho à la parole de Jésus au verset 15,  lorsqu’il dit à ses disciples en apprenant que Lazare est mort : « et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez.»

Voilà la raison pour laquelle Jésus a tardé à se rendre à Béthanie quand il a appris que son ami Lazare était malade.  La résurrection de Lazare, préfiguration bien sûr de la résurrection du Christ lui –même, devant les disciples de Jésus et la foule des Juifs venus entourer Marthe et Marie, intervient pour manifester la gloire de Dieu,. C’est la dernière fois, en effet, que Jésus peut manifester qu’il est bien le Fils de Dieu, envoyé de Dieu, et que tout ce qu’il accomplit vient de Dieu. Mais les hommes vont-ils enfin comprendre, enfin accepter de voir la réalité, de voir en Jésus le fils du Dieu vivant venu pour les sauver ?

Et moi ? Quelles résurrections Jésus a-t-il déjà accompli en moi ? Nous savons bien que nos vies peuvent être/sont  jalonnées de « petites morts » comme le deuil, la perte du travail ; même le départ des enfants du nid familial est parfois perçu ainsi. Jésus  ne vient-il pas nous redonner vie ? Est-ce que je sais alors reconnaitre son action en moi ? N’est-ce pas là une préfiguration de notre propre résurrection ?

Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »  Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire.  Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. » « Déliez-le » De quels liens ai-je besoin d’être libéré(e), de quelle addiction ? Est-ce que je fais assez confiance au Seigneur pour le lui demander ? Mais aussi : qui suis-je appelé(e) à délier ? Le chômage, la pauvreté, la maladie, ne sont-ils pas autant de liens qui mettent l’homme en marge de la société ? Ai-je conscience que la solidarité, l’amour et la compassion peuvent libérer ?

«  Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.  Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait.» Quand des évènements de Jésus sont rapportés aux pharisiens, ce n’est jamais bon signe.. Depuis longtemps en effet, ceux-ci cherchent à confondre Jésus, et même à le faire mourir. Et Jésus dérange beaucoup trop les grands prêtres et les pharisiens. Ecoutons les : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation.» Et moi…? Est-ce que je laisse à Jésus le volant, le gouvernail de ma vie? Ou bien est-ce que, comme les pharisiens et les grands prêtres, j’ai peur que Jésus me prenne quelque chose si je l’accueille ?

Caïphe, grand-prêtre dit : « Vous n’y comprenez rien ; vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Caïphe ne sait pas à quel point il a raison quand il dit que Jésus va mourir pour le peuple. C’est en effet pour nous sauver, pour sauver toute l’humanité, que Jésus va mourir. Et c’est librement qu’il va donner sa vie, comme il le dit lui-même : «  Je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » (Jn 10, 17) Oui, c’est pour nous, pour toute l’humanité, que Jésus va donner sa vie sur le bois de la Croix. Pour nous, pour toi, parce qu’il t’aime et que son amour pour toi va jusque là !

Françoise Fuchs


Samedi 25 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1,26-38)

Aujourd’hui, nous fêtons la solennité de l’Annonciation du Seigneur. Le « OUI » de Marie a fait éclater de joie dans le ciel et sur la terre puisqu’avec cet « OUI », le projet du Salut de Dieu pour toute l’humanité commence à être réalisé concrètement. Par cet « OUI », le Fils de Dieu est venu devenir l’un de nous. Il vient assumer notre condition humaine, il vient non seulement nous enlever de l’état de créature déchue, mais aussi, et surtout, nous donner le droit de devenir des filles et fils de Dieu.

Après avoir écouté l’annonce de l’ange, Marie lui demande pour savoir comment cela va-t-il se faire. Alors l’ange Gabriel lui explique la manière que Dieu va intervenir dans la vie de Marie afin que l’événement de la venue du Fils de Dieu soit réalisé. Puis l’ange lui annonce le miracle que Dieu a accordé à Élisabeth ; il évoque ensuite une vérité importante de la foi, c’est que « rien n’est impossible à Dieu ». En effet, le « OUI » de Marie ne vient qu’après une discussion avec l’ange. Il exprime que Marie a dit « OUI » avec plein de liberté et de confiance.

Dieu a le projet pour Marie, celui d’être Mère du Christ. Il a aussi pour chacun de nous le projet de sainteté. Il nous appelle pour une vocation spécifique. Il nous appelle pour être témoins et annonciateurs ardents pour poursuivre la tâche du Christ sur terre, celle d’annoncer la Bonne Nouvelle du Salut, l’amour de Dieu pour l’humanité dans notre monde. Comme Marie, nous trouvons que la tâche est difficile, et nous demandons aussi comment cela va-t-il se faire. La réponse sera : « Sois sans crainte », « aie confiance » car « rien n’est impossible à Dieu ». Comme Marie, oserons-nous croire en Lui et à sa Parole ?

Paul Nguyen


Vendredi 24 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

Jésus lui-même semble scotché par cette propension humaine à croire que l’on sait tout de l’autre… à la constatation des uns « lui, nous savons d’où il est », il réagit en questionnant : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? ». Imaginez la tête des disciples, des habitants du coins qui savent qu’il vient de Nazareth, parce qu’un ami, un cousin ou je ne sais qui leur a parlé de ce phénomène qu' »est Jésus… Oui, on a souvent l’impression de connaître les autres, parce qu’on sait quelques bribes de  leur vie, mais qu’en sait-on vraiment ? Ce que l’autre laisse paraître, ce qu’il veut bien nous confier. Certains ont des secrets bien enfoui, et personne ne les connaîtra jamais… Alors de là à penser qu’on connait quelqu’un… Quelle illusion.

2000 ans après les disciples, oserions nous dire la même chose qu’eux ? Pourtant la théologie, l’exégèse, les sciences bibliques et humaines ou l’archéologie nous ont bien dit l’essentiel de ce qu’il y a à savoir sur Jésus. J’entends parfois des personnes me dire comment Jésus aurait réagi dans telle ou telle situation, ou me parler des valeurs d’amour et de compréhension que Jésus déployait…  Mais quand je regarde comment Jésus tance les pharisiens, comment il vient ls titiller de manière quasi systématique, j’avoue avoir du mal à être aussi affirmatif que ces personnes.

C’est l’avantage de la foi que de se poser en disciple de Jésus, c’est à dire à le suivre, plutôt qu’à poser la main sur lui, à penser le maitriser… Marcher à la suite du maître, c’est peut-être une manière de nous mettre à nouveau en route vers Pâques… Bonne fin de carême !

Stéphane Jourdain

 

 


Jeudi 23 mars

Commentaire de l’évangfile du jour : « Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)

 

Voilà une belle leçon que donne Jésus aux incrédules, ceux de son époque, mais aussi à nous aujourd’hui. Et c’est à notre esprit quelque peu compliqué que s’adresse Jésus : nous croyons davantage les personnes extérieures que nos proches, davantage les prophètes (et les faux prophètes, les idoles) que Jésus Lui-même.  Pour autant, Jésus assure qu’Il ne nous condamne pas : « Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père ». Il connaît bien nos tentations, et notre esprit trop vagabond. Bien au contraire, Il invite à accueillir « l’amour de Dieu en nous », à « laisser Sa Parole demeurer en nous », à « venir à Lui pour avoir la vie ». Quel beau projet que celui de la vie éternelle… Contemplons alors la personne de Jésus, abandonnons un peu plus nos fausses croyances, laissons de côté nos recherches de certitudes.

Et comme nous l’a dit le prêtre le jour du mercredi des Cendres : « Cesse d’être incrédule, sois croyant ! »

Que l’Esprit Saint illumine nos cœurs et nous donne la grâce de la Foi, chaque jour renouvelée.

Annonciade de Vigneral


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