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Méditations de la Parole de Dieu

Lundi 17 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28, 8-15)

L’évangile de ce jour nous plonge dans ce moment de la Pâque toute proche. Beaucoup crurent en Jésus, voyant les signes qu’il faisait. « Mais Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous… » Jn 2 , 24

Nicodème vient voir Jésus dans la nuit. La situation est tendue : il évite de montrer à son entourage qu’il rejoint Jésus. Il reconnaît les signes accomplis par Jésus et par là qu’il est l’envoyé de Dieu. Mais Jésus veut le pousser plus loin dans son cheminement, le conduire à dépasser le simple raisonnement humain : « à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu ». Mais Nicodème reste sur sa logique d’humain et ne comprend pas cette deuxième naissance. Jésus va l’expliquer et donner la voie pour entrer dans le royaume de Dieu : « naître de l’eau et de l’Esprit ». Ce premier sacrement qu’est le baptême est la porte d’entrée dans l’Église. C’est un incontournable. L’homme devient enfant de Dieu. Et il sera renforcé par ce don de l’Esprit, au moment de la confirmation.

Que signifie pour moi « être enfant de Dieu » ?

Saint Jean-Paul 2, dans son homélie prononcée au Bourget, le 1er juin 1980, interpelait chacun à travers  ces mots : « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? »

Et il expliquait , à partir de Mt 28,20(  « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde »), que ces paroles de Jésus sont encore vraies aujourd’hui :

« Le problème de l’absence du Christ n’existe pas. Le silence de Dieu à l’égard des inquiétudes du coeur et du sort de l’homme n’existe pas.

Il n’y a qu’un seul problème qui existe toujours et partout : le problème de notre présence auprès du Christ. De notre permanence dans le Christ. De notre intimité avec la vérité authentique de ses paroles et avec la puissance de son amour. Il n’existe qu’un problème, celui de notre fidélité à l’alliance avec la sagesse éternelle, qui est source d’une vraie culture, c’est à dire de la croissance de l’homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »

Alors aujourd’hui, dans notre société troublée et sans repère, comment cette grâce reçue lors de mon baptême peut-elle m’aider à témoigner de cette présence continuelle de Dieu au coeur de ce monde ?

Demandons au Seigneur la grâce de faire rayonner autour de nous cette joie de la Résurrection que nous venons de fêter à Pâques et faire ainsi découvrir la source de cette vraie culture dont parlait Saint Jean-Paul 2.

Gérard Kintzig.


Dimanche 16 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « Huit jours plus tard, Jésus vient » (Jn 20, 19-31)

« La paix soit avec vous »

Telle fut la parole de Jésus à ses disciples réunis quand il leur apparut après sa résurrection. Jésus rassure ses disciples rassemblés en son nom. Quand on a la paix, on est heureux et tranquille. La rencontre véritable de tout disciple avec le Seigneur Jésus est source de paix. Jésus se révèle en ce temps de Pâque comme la source de toute paix de Dieu. Pour les besoins de paix, nous sommes invités à nous adresser à Jésus. Jésus ne fait pas peur. Plutôt, il rassure. N’a-t-il pas dit de son vivant, « venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai ? » Mat 11, 28.

Ce chant nous invite à venir à Lui.

Venez à Lui, Il est la source d’eau, le bonheur,

Venez à Lui, Il est la source d’eau, la paix  du cœur

La fidélité de Jésus à ses disciples réunis en son nom aujourd’hui

Jésus se montre fidèle aux rencontres de ses disciples qui se réunissent. Le soir du dimanche où Il est ressuscité et le dimanche suivant, Jésus vint au milieu des disciples et échange avec eux. « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin de l’âge » a dit Jésus, Mat 28, 20. La nécessité de se retrouver avec d’autres disciples pour former le Corps du Christ, l’Eglise.

C’est une assurance que le disciple qui fait corps avec les autres pour faire mémoire du Seigneur Jésus, le rencontre toujours. C’est une révélation de l’assurance que nos célébrations sont des temps de rencontre d’abord avec le Seigneur et ensuite avec les autres disciples. C’est aussi l’assurance qu’Il nous écoutera. Puisqu’Il a répondu à l’inquiétude de Thomas. N’hésitons pas de dire au Seigneur nos sentiments et situations même si nous ne le voyons pas physiquement. Avec les yeux de la foi, nous le voyons, le touchons, le sentons et le recevons. « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu » dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche.

C’est par la foi que l’homme devient disciple de Jésus. La foi lui permet de faire l’expérience de sa présence à la suite des premiers disciples. La foi prédispose le disciple à se laisser conduire par l’Esprit Saint. C’est pourquoi, Jésus donne l’Esprit Saint. Ouvrez vos cœurs au souffle de l’Esprit Saint.

Benoit Satchi


Samedi 15 avril

Commentaire de l’évangile du jour : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile » (Mc 16, 9-15)

De l’avis de la plupart des commentateurs, l’évangile de Marc se terminait initialement au verset 8 : un groupe de trois femmes, de grand matin vient avec des parfums pour prendre soin du corps mort de Jésus. Elles constatent que le tombeau est ouvert et sont saisies de frayeur lorsqu’elles aperçoivent à l’intérieur un jeune homme vêtu de blanc qui leur annonce la bonne nouvelle de la résurrection : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” » Or les femmes s’enfuient du tombeau, toutes tremblantes, et « elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur ». Cette finale très courte se termine ainsi sur un silence incompréhensible et presque scandaleux des femmes qui ont peur !

Dans ces quelques versets, Jésus ressuscité n’apparaît pas en personne ; les trois femmes dont Marie Madeleine reçoivent la mission d’aller annoncer aux disciples qu’il est vivant et qu’ils doivent se rendre en Galilée pour le rencontrer… mais elles semblent bien ne pas l’avoir fait ! Plus tard, on a complété cette finale par un résumé des apparitions relatées dans les autres évangiles. C’est la première partie (Mc 16,9-15) de cette finale longue (Mc 16,9-20) que nous lisons aujourd’hui dans l’évangile de la messe, au terme de la semaine pascale, et cela convient bien pour rappeler les évangiles qui ont été lus chaque jour de cette semaine qui constitue l’unique jour de la résurrection du Seigneur.

Mais, pour quelle raison Marc n’a-t-il fait, à l’origine, aucun récit d’apparition de Jésus ? Et pour quelle raison termine-t-il son évangile sur le silence des femmes, premières bénéficières de l’annonce de la grande nouvelle de la résurrection ? Cette façon de faire est tellement déconcertante qu’on n’a pas hésité à supprimer, dans la liturgie même de Pâques, le verset 8 qui mentionne le silence des femmes : en effet, il ne se trouve pas dans la lecture de l’évangile de la résurrection de la nuit pascale de l’année B ! Personnellement, je le regrette…

Je vous propose mon interprétation… Pour Marc, les auditeurs que nous sommes ne sont pas des spectateurs passifs des événements de son évangile. La bonne nouvelle de la résurrection de Jésus leur est destinée, et quand ils l’entendent, ils reçoivent du même coup la mission de la proclamer. Le silence des femmes les provoque à devenir des missionnaires actifs. Nous sommes provoqués à annoncer que Jésus est vraiment ressuscité et qu’il est vivant dans nos « Galilée » … Car la Galilée, à la fois la terre de la première annonce du Royaume et la terre où Jésus donne rendez-vous à ses disciples, c’est là où chacun de nous vit. Pour nous, c’est donc Montigny-lès-Metz, Moulins-Saint-Pierre et Sainte Thérèse. Alors ne restons pas silencieux, n’ayons pas peur… Car le Christ est ressuscité ! Alleluia ! Oui, il est vraiment ressuscité ! Alleluia ! Alleluia !

François Dominique Charles


Vendredi 14 avril

Commentaire de la 1ère lecture : « En nul autre que lui, il n’y a de salut » (Ac 4, 1-12)

« En nul autre que lui, il n’y a de salut, car sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. » Ac 4,12

Si vendredi dernier nous étions tous quelque peu éberlués devant la vision dramatique de la croix, force est de constater que nous vivons aujourd’hui un total retournement de situation ! En une semaine à peine, nous sommes passés de l’interrogation et du doute, à la confiance et à la joie ! Nous sommes passés des ténèbres à la lumière et pourquoi pas le dire avec les mots de la foi, de la mort à la vie !

Le livre des Actes des Apôtres nous accompagne durant ce temps Pascal… il nous retrace l’expérience des premiers disciples qui doit être finalement aussi la notre aujourd’hui. Tout d’abord c’est bien pour chacun et chacune d’entre nous que le Christ est mort sur la croix et surtout qu’il est ressuscité au matin de Pâques. En avons-nous tous suffisamment conscience ? A nous donc, comme le signale l’extrait des Actes en ce jour, de réentendre la Parole de Dieu en lui faisant confiance, en lui donnant crédit, en lui apportant notre réponse du cœur…  en devant finalement toujours plus « croyants » !

Autre Bonne Nouvelle, c’est au cœur de nos vies, dans notre quotidien, et même dans la dure réalité de notre existence, que la tonalité de la « petite musique de Dieu » veut se faire entendre… c’est au cœur de ma vie que résonne plus que jamais le grincement de la porte du tombeau… Alors au-delà des mots, accueillons cette « promesse » comme la réalité de notre vie nouvelle ! Et devenons croyants ! Accueillons ce mystère de la résurrection non pas comme une énigme à résoudre, mais comme une promesse déjà établie ! Pour cela, n’ayons pas peur de faire de Jésus la pierre d’angle de toute notre existence !

Père Jean-Marc ALTENDORFF+


Jeudi 13 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » (Lc 24, 35-48)

« Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux » Les disciples parlent du Christ et il vient, il est là. Pas de roulements de tambours, de fanfares ou de grondements de tonnerre. Non, il apparaît discrètement, sans faire de bruit. Pour un peu, on dirait qu’il craint de déranger ! Infinie discrétion de Dieu qui nous propose de venir dans nos vies, pour les transformer, de nous accompagner mais qui ne s’impose pas, ne nous oblige pas, ne nous contraint pas.

« Voyez mes mains, voyez mes pieds c’est bien moi » Jésus ne dit pas regardez ma face, mon visage ; il dit regardez mes plaies. La résurrection n’a pas effacé les plaies. Elles sont désormais inséparables de sa personne. Elles montrent les deux natures du Christ en un seul homme, la continuité entre le crucifié et le ressuscité. C’est pourquoi, si nous voulons suivre le Christ, essayer de lui ressembler, nous devons, nous aussi, nous charger de notre croix.

« Avez-vous quelque chose à manger ? » Ensuite, face aux disciples qui oscillent toujours entre la peur, l’incrédulité et la joie (Aurions-nous eu une attitude différente si nous avions été présents ?). Jésus montre qu’il est pleinement homme, que son incarnation est réelle, qu’il est pleinement présent dans nos vies, qu’il les partage jusque dans les actes les plus ordinaires. La résurrection n’a pas effacé son humanité.

« Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Ecritures » Pour les disciples d’Emmaüs, c’est la deuxième fois en quelques heures ! Cela illustre la difficulté que nous pouvons avoir à entrer dans ce mystère. Il faut du temps, de la persévérance et de la répétition pour commencer à appréhender cette formidable espérance qui nous est offerte. La conversion et le pardon des péchés ne sont pas réservés à quelques privilégiés, ils sont offerts « à toutes les nations ». Et là Jésus dit aux Apôtres et à nous aujourd’hui : « A vous d’en être les témoins ». C’est un envoi en mission qui nous oblige et nous engage. Que la joie de Pâques illumine nos cœurs pour que, avec le Saint Esprit et avec nos frères, nous nous engagions à notre tour à répandre cette Parole.

Luc Fabert


Mercredi 12 avril

Commentaire de l’évangile du jour: Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain (Lc 24, 13-35)

Je suis encore toute imprégnée de la joie de la Résurrection que nous avons célébrée samedi soir et dimanche dernier, encore ivre de l’allégresse de Pâques et de la joie communicante des nouveaux baptisés de la Vigile Pascale. Je rends grâce pour le bonheur de croire en Jésus, et en sa résurrection, qui change drôlement ma vie, et ma façon de regarder la vie, la mort, les souffrances et les affaires du monde. Quel cadeau que le don de la foi ! J’en rend d’autant plus grâce maintenant que j’ai bien conscience qu’ il arrivera un moment où la tentation du découragement ou du doute reviendra, et mon cœur et mes yeux seront à nouveau non plus ivres de joie mais aveuglés par des réalités bien terrestres. Je me retrouve finalement bien dans les deux disciples d’Emmaüs dont la rencontre avec Jésus nous est décrite par l’évangéliste Luc aujourd’hui. Il nous les présente comme deux disciplines, et l’on comprend avec ce détail qu’ils soient occupés à parler des événements récents : sans doute est-il question de la passion de Jésus, de ses souffrances et de sa crucifixion, de sa mort et de sa mise au tombeau. Alors que jésus s’approche, s’adresse à eux et marche avec eux, ceux qui ont côtoyé et écouté Jésus, restent « empêchés de le reconnaître » ; leur cœur est triste. La résurrection n’a pour le moment aucune saveur, car elle n’a à leurs yeux encore aucune actualité. La mort de Jésus, celui qu’ils considéraient comme un grand prophète « puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple » est sans doute trop scandaleuse. Mais leur tristesse tient également de leur interrogation profonde à l’écoute du récit des femmes revenues du tombeau où aucun corps n’a été trouvé et où des anges sont venus leur dire que Jésus est vivant. Stupeur, et déception sans doute, face à l’absence du ressuscité, ou plutôt à l’absence d’un ressuscité tel que peut-être ils l’attendaient. Et nous, quel ressuscité fêtons-nous ? Croyons-nous vraiment qu’il est celui qui sauve ? Sommes-nous parfois tentés de douter de la foi que l’Eglise proclame, en ce Fils de Dieu, mort et le troisième jour ressuscité ? Je me souviens d’une question d’une amie agnostique qui comprenait que l’on croit en un Dieu, en une transcendance à l’initiative de la création, mais qui m’interrogeait sur l’intérêt de croire en un Dieu incarné, mort et ressuscité. Mais croyons-nous « par intérêt » ? Faut-il que la mort et la résurrection « nous serve à quelque chose » pour que nous y croyons ? Le don ultime de la vie du Christ par amour des hommes demeure incompréhensible pour l’homme, même pour l’homme croyant, dont l’amour n’est jamais parfait et présente toujours des failles. Et si je ne peux connaître l’amour parfait des hommes, il est sans doute difficile de s’abandonner à l’idée d’un amour parfait et sans condition de Dieu, tant sa réalité est loin de celle que je peux vivre. De la même façon, étant un être mortel et ma perception des choses étant limitée par ma finitude, la réalité de la résurrection du Christ ne va pas forcément de soi, si je ne l’accueille qu’avec les yeux de ma rationalité qui mesure toute chose à partir de ce qu’elle sait et connait. L’adhésion entière au Christ mort et ressuscité suppose un acte de foi, acte d’amour envers Dieu qui le premier m’a aimé. Aimons-le sans condition, dans un élan du cœur habité par l’Esprit, et demandons-lui, en cette octave de Pâques, les grâces dont nous avons besoin pour l’aimer jusqu’au bout, fidèlement, même lorsque nous serons gagnés par le découragement ou le doute.

Héloïse Parent


Mardi 11 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « “J’ai vu le Seigneur !”, et elle raconta ce qu’il lui avait dit » (Jn 20, 11-18)

En cette belle semaine de Pâques, nous sommes invités à contempler le Christ ressuscité. Aujourd’hui, accompagnons Marie Madeleine découvrant Jésus vivant au tombeau !

Le héros du jour est une héroïne, une femme restée célèbre : Marie Madeleine. Et pourtant, la déclaration que lui fait Jésus montre que nous sommes tous, hommes et femmes, concernés. Pour une fois, on ne voit pas les disciples autour du maître, et les femmes à côté. Jésus annonce à Marie : « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ». Jésus fait donc des disciples les frères de Marie (ils partagent le même Père), et il fait de Marie et des disciples ses propres frères et sœurs. C’est la grande famille des chrétiens, fondée à la Résurrection, et qui s’agrandit à chaque baptême. Prenons un temps pour confier à Dieu toutes celles et tous ceux qui ont été baptisé samedi dernier, pendant la Vigile pascale.

Au sein de cette famille, chacun est appelé à suivre son propre chemin. Jean, à la porte du tombeau vide, voit et croit ; les pèlerins d’Emmaüs écoutent un long enseignement puis reconnaissent Jésus à la fraction du pain ; Thomas doute, puis touche les plaies du Christ. Jésus ressuscité se révèle de différentes manières, et il a réservé à Marie sa propre scène de rencontre. Marie est en pleurs ; elle aperçoit deux anges, mais cette apparition surnaturelle ne la trouble pas du tout ; elle se retourne et aperçoit Jésus, mais elle le prend pour le jardinier. Elle n’entend rien, elle ne voit rien, tant elle est enfermée dans son chagrin, qui la conduit à une obsession macabre – trouver le cadavre, s’en occuper. Elle se dit prête à prendre elle-même le corps où qu’on l’ait déposé, alors qu’elle est certainement incapable de le porter toute seule. De cette obscurité, Marie sort parce que Jésus l’appelle par son nom. Il devait avoir une façon bien particulière de le dire durant sa vie, puisqu’après sa mort il se fait reconnaître en prononçant ce nom. Et à nous, de quelle manière Jésus nous a-t-il appelé ? De quelles obsessions macabres nous a-t-il sortis ?

Marie Madeleine est la première à voir le Christ ressuscité, et elle montre l’exemple suivi par tant d’autres : après la reconnaissance, vient l’appel. Jésus lui dit « ne me retiens pas », parce qu’elle veut le garder pour elle – « Reste avec nous », diront les pèlerins d’Emmaüs. Mais Jésus doit partir et Marie elle-même doit partir rejoindre ses frères et leur annoncer la bonne nouvelle. Certains croiront sans même avoir vu Jésus : Marie sera l’apôtre qui annonce la Bonne Nouvelle et qui appelle les disciples de Jésus ressuscité. Et nous, où devons-nous aller ? Nous contentons-nous de nous retourner pour voir, ou pour ne pas voir, Jésus à nos côtés, ou acceptons-nous de continuer notre chemin de foi avec nos frères et sœurs, pour partager la Bonne Nouvelle ?

Pour finir notre prière, rendons grâce à Dieu notre Père pour nous avoir donné la foi, celle qui nous fait avancer, celle qui nous donne la joie du partage, celle qui nous fait commencer la vie éternelle.

Clotilde et Léonard Dauphant


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