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Méditations de la Parole de Dieu

Vendredi 28 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 52-59)

J’essaie d’imaginer les réflexions des disciples de Jésus après sa résurrection.

Ils pouvaient enfin comprendre le sens profond des paroles qu’Il leur avait confiées autrefois.

Ils se disaient probablement : Si Dieu l’a ressuscité, c’est donc bien vrai qu’Il était  la présence de l’Eternel au milieu de nous. C’est donc bien vrai qu’à travers lui nous étions en relation intime avec le Père.

Mais ces paroles anciennes de Jésus les préparaient également au temps qui allait suivre l’Ascension de Jésus : Quand ils ne l’ont plus vu  de leurs yeux,  ils ont du se souvenir qu’il leur avait dit aussi : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi je demeure en lui. »  Et voilà, tout à coup, qu’ils ont compris que l’intimité avec le Père pouvait encore se vivre, mais cette fois, dans le mystère de l’Eucharistie.

On comprend bien que les paroles de Jésus peuvent être obscures pour ceux qui n’ont pas connaissance de sa résurrection. Elles prennent tout leur sens pour ceux qui communient avec foi au corps et au sang du Christ ressuscité et qui expérimentent (même imparfaitement)  dès à présent cette vie  qu’Il appelait « la Vie Eternelle »

Francis De Backer

 


Jeudi 27 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 44-51)

« Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ». La foi est un don de Dieu. Dieu est toujours premier dans cette relation d’amour mystérieuse, conférée par le baptême et fortifiée par les sacrements. Heureux sommes nous de connaître Jésus, et de pouvoir bénéficier des différents sacrements. Dieu nous appelle régulièrement à Lui par des signes, mais nous sommes souvent aveuglés ou paresseux devant les efforts à faire pour nous corriger, pour correspondre mieux encore à l’Évangile. Or, le cadeau promis est magnifique : « Il a la vie éternelle, celui qui croit », dit Jésus dans l’Évangile de ce jour.

Parmi les signes envoyés et pour fortifier notre Foi, Jésus se donne à nous dans l’eucharistie : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » Il s’agit de vie et de mort. La mort est le salaire du péché, dont nous sommes tous atteints. Grands ou petits, riches ou pauvres, forts ou faibles, nous mourrons tous un jour ; la différence se joue dans les dispositions de l’âme. Et pour pouvoir communier, saintement, il nous faut avoir fait la lumière en nous, être disposé totalement à recevoir Jésus.

Seigneur, ouvre mes yeux ; Esprit Saint, fais la lumière en moi pour que je puisse être bien disposé à te recevoir dans la prochaine communion eucharistique.

Annonciade de Vigneral


Mercredi 26 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (Jn 6, 35-40)

« Je suis le Pain de Vie » : Jésus est pain… capable d’apaiser notre faim.

« Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim, qui croit en moi n’aura plus jamais soif. »

Celui qui vient à Jésus, celui qui croit en Jésus, n’a pas besoin d’aller ailleurs pour se rassasier. Jésus est source d’équilibre, source d’apaisement.

« Croire » et « venir à Jésus » : attachement à la personne du Christ.

« … Ceux que le Père me donne viendront à Moi. Et celui qui vient à Moi, je ne vais pas le jeter dehors ».

Le Père nous laisse libre de répondre à l’invitation de Jésus. Que sera mon engagement ?

Venir à Jésus, c’est l’imiter, avoir son attitude dans ma relation au Père en prenant des moments d’écoute et vis-à-vis des « frères » me soumettre à la Volonté du Père qui est de les aimer, les servir.

La Volonté du Père est cachée dans notre vie quotidienne : saurais-je la découvrir ?

Alors, allons à la source : l’Eucharistie où nous pourrons nous nourrir de Jésus-Christ et croître dans sa charité. Elle nous fait entrer dans la prière du peuple de Dieu et nous unit à tous les chrétiens.

Vivre les joies, les faiblesses, les lenteurs de nos communautés mais discernons le Corps du Christ qui se construit.

« Dieu notre Père entends notre prière. L’Église a toujours besoin de témoignage et du service de chacun. Tu nous appelles à être disciples qui suivent Jésus. Mets dans nos cœurs assez de foi et de charité pour répondre à ton amour. Que l’Esprit-Saint nous aide à donner notre vie au service de nos frères et sœurs.»

                                                                                                          M.Thérèse Dugast


Mardi 25 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15-20)

Aujourd’hui, nous fêtons Saint-Marc, compagnon de Pierre et de Paul dans leur mission d’évangélisation .Ce dernier nous invite à entendre l’appel du Christ, à nous laisser envoyer par Lui, « par toute la terre » pour proclamer la Bonne Nouvelle à tous, en laissant cependant chacun libre d’y croire ou non. Quel challenge Seigneur ! La plupart d’entre nous, à commencer par moi, seront peut-être de prime abord tentés de répondre « je ne me sens pas à la hauteur de cette mission, je ne m’en sens pas capable… d’autres, comme les disciples, auront l’audace d’aller partout proclamer l’Évangile… en faisant une découverte qui change tout « ils n’étaient pas seuls, le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par des signes qui l’accompagnaient…bien qu’ « Il fut enlevé au ciel et assis à la droite du Père »!

Ce verset induirait-t-il un changement de perspective ? « Allez dans le monde entier ! Proclamer l’Évangile à toute la création ! ». À l’évidence le Christ, par cette parole s’adresse aussi à moi, à toi, à nous frères et sœurs en Jésus-Christ, pour nous envoyer en mission dans nos lieux de vie quotidienne ou vers les périphéries si chères au pape François …pour ainsi modestement prendre part à l’annonce du Royaume en rayonnant de la joie et de la lumière accueillies à Pâques, notamment auprès de ceux et celles qui ne connaissent pas Dieu ou qui s’en sont éloignés.

Alors quels sont les lieux où je me sens appelé(e) à oser témoigner de ma foi…avec la certitude que le Seigneur œuvre aussi à mes côtés ? Opportunité de relire quelle place je Lui laisse ? Occasion de me laisser surprendre par Lui dans cette mission ?

Je peux aussi me sentir invité(e)à goûter cet Évangile en étant attentive à la liberté que le Christ confie à ses disciples dans l’annonce de l’Évangile, qu’il me laisse aussi à moi !

Proclamons que le Seigneur est bon, Eternel est son amour ! Alléluia !

Danielle Schuck

 

 

 


lundi 24 avril

Commentaire de l’évangile du jour : « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
 
Au début du chapitre 6 Jésus a multiplié 5 pains et 2 poissons pour 5000 hommes. Ses disciples l’ont également vu marcher sur la mer. On peut comprendre que la foule, émerveillée par la vue ou l’écho de ces miracles, et voyant que Jésus n’était pas là, parte à sa recherche. Ils veulent tout simplement être auprès de leur sauveur. Mais à quel salut pensent-ils ? Pensent-ils déjà au salut de la fin des temps, à une vie sauve de tout péché, à la vie éternelle ? Quel est celui qu’ils cherchent exactement ? Un prodige, un magicien capable de nourrir les affamés et de guérir les malades ? Un prophète avec une ligne directe vers Dieu à qui confier leur prière ?
Mais loin de s’attendrir face à une forme d’émerveillement, ou d’être touché par une foule qui a sans doute son lot de peines et de maux à soulager, le propos de Jésus n’est finalement pas tendre et vient corriger l’attitude de la foule à la recherche davantage d’un héros du quotidien qui pourrait les soulager de leurs soucis. Jésus ne leur reproche pas d’avoir faim, ni d’avoir mangé à leur faim. C’est d’ailleurs lui qui les a rassasiés. Mais il leur reproche de le chercher pour ces seules raisons, ou plutôt, de ne pas le chercher pour de bonnes raisons. La faim que Jésus veut soulager est tout autre.
Bien sûr Jésus sait, parce qu’il partage notre condition d’hommes, que nous avons des besoins (manger, boire, se protéger du froid, des maladies etc.) pour garder la vie sauve. Nous avons même le devoir d’y répondre pour nous et pour les autres, afin de prendre soin de nos vies. Nous avons aussi, outre ces besoins, des désirs également de tous ordres, qu’il nous faut rassasier, bien que cela ne soit pas toujours vital. Et si je m’arrêtais un tant soit peu sur les désirs qui m’animent en cet instant, ces jours-ci, ou ces derniers temps ? Le désir de lever le pied, de partir en vacances, d’aller voir un film ? Peut-être le désir de mieux réussir, de gagner plus, de ne rien faire ? Quels sont les besoins qui me sont vitaux, qui peuvent l’être aussi pour mes proches ? Je peux avoir besoin de relâcher un peu le rythme pour mieux faire attention à ceux avec qui je vis et qui ont besoin de moi. Je peux avoir besoin de faire davantage dans mon foyer pour soulager ceux avec qui je vis et qui ont besoin de se reposer un peu. Chacun peut regarder là où sont ses besoins essentiels, ou ceux des autres, pour mieux y répondre.
Mais Jésus nous emmène plus loin. En reprochant à la foule (et à nous-mêmes) de se limiter aux seuls besoins qui relèvent de la condition humaine, il nous pousse à ne pas nous arrêter à notre condition mortelle. Le pain, une fois que je l’ai mangé, ne me sert plus à rien, et il m’en faudra un autre lorsque la faim reviendra. Jésus nous invite à travailler également « pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle ».
Remarquez qu’il ne nous demande pas exactement de travailler pour la seule vie éternelle, comme si notre vie sur terre était insignifiante, n’avait aucune saveur, et ne devait servir qu’à préparer, qu’à « gagner » notre paradis. Non ! Notre vie a du prix, elle doit avoir de la saveur, et le bonheur est déjà pour chacun aujourd’hui. Mais Jésus veut nous donner accès à la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, nourriture de ce jour aussi.
Quelle peut-elle être ? Quels sont ces champs à cultiver également chaque jour qui produiront eux-aussi non pas une nourriture faite du blé de la terre qui me remplira le ventre, mais une nourriture abondante qui nourrira mon âme ? Ce sont les champs de l’Eglise à cultiver et à moissonner. Ce sont les champs de la famille, étroite ou élargie, qui, si j’en prends soin, devient terreau d’amour, de paix, de partage, de consolation. Ce sont les champs de ma vie civile, sociétale, qui, si j’y travaille avec engagement, avec honnêteté et humilité, avec le souci des autres, devient un lieu non plus de production, mais un lieu où il fait bon se retrouver, travailler ensemble, et plus simplement vivre . Chacun est appelé aujourd’hui à cultiver la terre où il est enraciné pour un bien plus grand que sa seule vie, pour le bien des hommes et pour la gloire de Dieu.
Héloïse Parent

Dimanche 23 avril – 3ème dimanche de Pâques

Commentaire de l’évangile du jour : « À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. »

Quel contraste ente le milieu de l’évangile et la fin. On commence par voir deux disciples repartir chez eux, quittant Jérusalem, dépités… ils marchent tête basse, trainant un peu les pieds… A tel point que St Luc nous dit que Jésus s’approcha d’eux ». Ils en devaient pas marcher bien vite les amis ! Et on comprend leur déception. Leurs espoirs d’un monde nouveau, plus juste, plus beau, dirigé par un homme qui prend soin des autres, qui les écoute, qui les enseigne avec autorité, qui est attentif à tous, y compris aux plus petits, ce rêve est brisé. Avec la mort de Jésus, tout s’arrête… Y compris leur cerveau ! Ils ne comprennent rien à la disparition du corps de Jésus. Pourtant ce dernier leur avait annoncé sa résurrection, mais ils n’ont pas compris…

Et voilà qu’ne marchant, Jésus les enseigne à nouveau… enfin les admoneste pourrait-on dire : « Esprits sans intelligence ». Et malgré les reproches de Jésus, les voilà un peu rassérénés… à tel point qu’ils retiennent Jésus : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. ». Et on sait bien que ce n’est pas prudent de marche de nuit dans ces contrées. Il n’y avait pas encore de lumière sur les routes… Et puis ce jour qui baisse, c’est le soir, un peu comme leur désillusion qui n’est pas encore passée.

Lors du repas, Jésus se révèle à eux par la fraction du pain. « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards ». Sacré Jésus, si l’on peut dire. Quand enfin on le découvre présent, le voilà qui part. On le cherche, alors qu’il est là, et quand on le trouve, il n’y est plus ! Mais le fait de l’avoir trouvé, d’avoir compris ce qu’il leur a expliqué le rebooste ! « À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. ». Fini la crainte, la peur, la fatigue, els pieds trainants. Malgré le  soir qui approche, ou qui est tombé, les voilà qui courent vers Jérusalem. Découvrir Jésus, c’est ne pas pouvoir s’empêcher de l’annoncer, c’est avoir un besoin viscéral de dire qu’il est vivant, et que cela change tout, car alors le cœur devient « brûlant en nous ».

Cette expérience des disciples d’Emmaüs, c’est aussi la nôtre. Quand nous arrivons à dépasser les apparences pour découvrir Jésus présent dans nos vies, par ses sacrements, par sa Parole, à travers nos frères. Et alors, notre cœur est brulant. Mais parfois, nous avons peur de le dire, de repartir. Nous sommes comme anesthésiés par une société qui nous met sous cloche, par la peur du « qu’en-dira-t-on? » qui nous paralyse. En ce temps de Pâques, demandons à Dieu de nous donner, par son Esprit, la force d’oser témoigner de notre foi, de dire la présence du Christ dans notre vie, une présence qui nous brule le cœur. Que cette présence brule aussi nos lèvres.

Stéphane Jourdain


Samedi 22 avril

Commentaire de l‘évangile du jour: « Ils virent Jésus qui marchait sur la mer » (Jn 6, 16-21)

Hier nous avons lu et entendu le passage de la multiplication des pains (Jn 6,1-15). Aujourd’hui, nous lisons et entendons le passage de la « tempête apaisée » (Jn 6,16-21). Ces deux passages évangéliques sont étroitement liés puisqu’après avoir vu le signe de la multiplication des pains accompli, les gens ont voulu faire de Jésus leur roi (v. 15). Sans doute, les disciples partagent ce souhait de la foule. Si Jésus devenait roi, eux-mêmes deviendraient aussi des hommes importants puisqu’ils sont proches de lui, qu’ils sont ses collaborateurs. L’évangéliste Jean ne mentionne pas la raison qui fait que les disciples sont dans la barque. Cependant, en racontant cette histoire, Marc mentionne la demande explicite de Jésus : « Il obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant que lui-même renvoyait la foule » (Mc 6,45) et lui-même, « il se retira dans la montagne, lui seul » (Jn 6, 15 b) « pour prier », précise Marc.

En mettant l’évangile de ce jour en lien avec l’évangile d’hier, nous voyons le contraste : Jésus est sur la montagne (symbole du salut, de la proximité avec Dieu) tandis que ses disciples sont dans la barque au milieu des eaux tumultueuses de la mer (symbole du chaos, et des forces du Mal). Les disciples vivent l’expérience formatrice de l’absence temporaire de leur maître : « c’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée ». Quand Jésus vient les rejoindre, ils sont saisis de peur parce qu’ils ne le voient pas clairement. Ils le reconnaissent grâce à sa parole : « C’est moi. N’ayez plus peur. »

Aujourd’hui, un vent de tempête souffle sur le monde, sur l’Église, sur nos communautés, dans notre cœur ; il menace notre espérance chaque fois que nous voulons écarter Dieu, que nous voulons nous débrouiller tout seuls. Agir ainsi, c’est se vouer par avance à l’échec, au découragement. De même que l’expérience de l’absence de Dieu était formatrice pour les disciples, de même elle est formatrice pour nous, elle nous fait découvrir davantage l’importance de sa présence. C’est vrai que reconnaitre sa présence dans notre vie, dans notre monde n’est pas simple. Comme les disciples, nous devrions laisser surgir sa voix : « c’est moi. N’ayez plus peur ». Nous devrions prêter l’oreille pour L’écouter, pour entendre sa voix, pour scruter ses « manifestions » discrètes, moins spectaculaires dans notre vie quotidienne.

Paul Van Doan NGUYEN


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