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Méditations de la Parole de Dieu

Dimanche 7 janvier

Commentaire de l’Évangile du jour: Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)

La fête de l’Épiphanie vient quasiment clore les fêtes de Noël, le temps des réjouissances  liées à la célébration de la naissance du Sauveur. Si l’Emmanuel Dieu avec nous vient à notre rencontre, il le fait d’abord dans le dénuement de la crèche, avec pour seuls témoins les bergers, c’est-à-dire les méprisés de la société d’Israël. Mais  l’incarnation de celui qui est nommé Jésus, le Seigneur sauve, se réalise non seulement pour accomplir la promesse faite par Dieu à son Peuple élu, mais dans la perspective que toutes les nations entrent dans ce chemin d’unité et de réconciliation.

Les mages, venus d’Orient, pour adorer ce roi qu’ils identifient comme divin, vient rendre visible l’ampleur du dessein de Dieu. Si Dieu s’est constitué et choisi un peuple pour lui manifester sa grâce, en cheminant concrètement avec lui, jusqu’à devenir l’un d’entre eux, il s’agit que cette présence soit accueillie, reconnue, manifestée et adorée par tous les hommes.

Aujourd’hui, comme hier, nous n’avons pas d’autres chemins que ceux que nous donnent le témoignage des croyants et la recherche perspicace des intelligences. Tout comme ces mages ont su se laisser déplacer intellectuellement et physiquement par leurs interrogations sur le sens de la vie et l’auteur de ce monde, nous aussi nous avons à mobiliser les ressources de notre intelligence et de notre raison pour chercher, et ainsi engager notre existence dans les nécessaires déplacements (intellectuels ou physiques) pour aller vers cette Vérité qui se donne à voir, au moins partiellement au fond de notre cœur.

C’est confronté à la Révélation en acte, ici l’enfant de la crèche, qu’alors les mages se laissent rejoindre dans leur propre cheminement et recherche : en adorant celui qu’ils venaient reconnaître comme roi : ils opèrent la jonction entre leur intelligence la foi qui naît de cette rencontre.

Nous aussi, après nous être émerveillés devant l’enfant de la crèche, accueillant peut être sans trop de questions le « divin enfant » de la nuit de Noël, il est venu le temps pour l’homme, travaillé par des questions de sens et d’intelligence, d’aller lui aussi jusqu’à la crèche pour accueillir en cet enfant celui qui vient combler, rejoindre nos attentes les plus existentielles, pour les déplacer et les ouvrir aux projets inouïs de Dieu.

Abbé Pierre Guerigen


Samedi 6 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11)

L’Église nous propose ce samedi deux passages de l’Évangile, et j’ai choisi celui qui nous relate le baptême de Jésus, que Jean Baptiste présente en ces mots : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi. (…) Moi je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » Par ce baptême inédit, le Christ vient nous offre une fraternité nouvelle : celle d’entrer dans une nouvelle famille, d’avoir Dieu come Père unique et commun à tous, et de placer notre vie sous la conduite bienfaisante de l’Esprit Saint. C’est le sens du sacrement du baptême que l’Eglise propose depuis deux mille ans à toute personne qui souhaite faire partie de cette grande famille éternelle  des Chrétiens.

Jésus se fait aussi baptiser par Jean, comme les autres personnes de son temps qui ont entendu l’appel de Jean à se convertir. Pourquoi Jésus décide-t-il d’être baptisé par Jean, Lui, qui est issu du Père ? En agissant ainsi, en faisant « comme nous », il manifeste en toute humilité et en toute fraternité qu’Il ne se place pas au – dessus de nous, mais à nos côtés; toutefois, à ce baptême « humain » succède un baptême « divin », la proclamation par une éclatante manifestation de Dieu – une « épiphanie » au sens propre – de son identité. « En remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

Puisque Jésus devient notre frère, qu’il nous fait connaître la personne du Père et nous propose une fraternité nouvelle en faisant de nous des enfants de Dieu, cette phrase ne s’adresse-t-elle pas aussi à chacun de nous ? Dieu nous dit à chacun : « en toi, je trouve ma joie. »  Nous avons peut-être déjà eu la chance de ressentir que Dieu est la vraie source de la joie pour nous, mais avons-nous conscience que nous pouvons aussi être pour Lui ses enfants bien aimés « en qui Il trouve sa joie ? » Ayons cette audace de le croire, en Lui préparant un chemin dans notre cœur.

Elisabeth SEYVE


Vendredi 5 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: C’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! (Jn 1, 43-51)

 « Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? ». Nathanaël que nous appelons  aussi Barthélémy est-il un homme plein de préjugés ? Ou bien simplement un juif sceptique ? : A ce genre d’homme convient parfaitement la réponse de Philippe : « Viens et vois ! »

Jésus  aime bien ce genre d’hommes qui n’hésitent pas à exprimer tout haut leurs doutes. Il l’accueille  chaleureusement et trouve de suite le moyen de le déstabiliser en lui faisant comprendre qu’il le connait mieux qu’il n’imagine. Nathanaël se sent spontanément aimé et reconnu de Jésus. Ce ne sont pas semble-t-il de grands arguments théologiques ou des miracles qui lui ont ouvert les yeux mais une rencontre intime avec le Messie.

Et comme pour bien d’autres qui ont rencontré Jésus (Thomas par exemple), ce n’est pas parce qu’il ont vu des prodiges qu’ils ont cru mais c’est parce qu’ils ont cru qu’ils ont vu les choses extraordinaires que Dieu réalise en Jésus-Christ.  Leurs yeux et leur cœur se sont ouverts au moment où ils ont abandonné leur scepticisme de principe.

Abbé Francis DE BACKER


Jeudi 4 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 35-42)

Ce passage de Saint Jean raconte la rencontre de deux disciples de Jean-Baptiste avec Jésus. Ce passage est important car il marque le début du ministère public de Jésus.

Le passage commence par Jean-Baptiste qui désigne Jésus comme « l’Agneau de Dieu ». Cette expression est une référence à l’Ancien Testament, où l’agneau est un symbole de sacrifice et de rédemption. En identifiant Jésus comme l’Agneau de Dieu, Jean-Baptiste affirme que Jésus est le Messie, le sauveur promis par Dieu.

Les deux disciples de Jean-Baptiste entendent ces paroles et décident de suivre Jésus. Ils le suivent jusqu’à sa maison et passent la journée avec lui. Au cours de cette journée, ils apprennent à connaître Jésus et commencent à comprendre qu’il est le Messie. L’un des deux disciples, André, est le frère de Simon Pierre. André est tellement impressionné par Jésus qu’il va chercher Simon pour lui présenter Jésus. Simon devient également un disciple de Jésus. Ce passage nous montre que Jésus est un homme attirant et charismatique. Il attire les gens vers lui et les inspire à le suivre.

Jésus est également un homme capable d’enseigner et de guider les autres. Il est capable de répondre aux questions des disciples et de les aider à comprendre sa mission. Ce passage est également important car il montre que le ministère de Jésus commence par la conversion de quelques individus, qui seront ensuite chargés de diffuser la Bonne Nouvelle au monde entier.

Julien Quenouille


Mercredi 3 janvier

Commentaire de la première lecture : « Quiconque demeure en lui ne pèche pas » (1 Jn 2, 29 – 3, 6)

J’aime beaucoup la première lettre de St Jean, où l’on trouve ce condensé fort de la foi : « Dieu est amour » ! Mais force est de reconnaître que St Jean n’arrête pas d’alterner entre battre le chaud et le froid… « Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » : une phrase magnifique, qui nous rappelle notre dignité d’enfants de Dieu, en Jésus Christ. Par son incarnation et par sa mort, il nous donne de vivre comme lui, d’être appelés nous aussi « enfants de Dieu ». Quel titre de gloire.

Et voilà que quelques lignes plus loin il annonce : « quiconque pèche ne l’a pas vu et ne le connaît pas », en parlant de Jésus. Oups… Enfin pour moi ! Car côté péché, je ne suis pas meilleur que nombre des autres croyants… Certes, juste avant Jean nous a dit : « Quiconque demeure en lui ne pèche pas ». Là encore, c’est presque rassurant, mais presque seulement, car comme je pêche, cela signifie que je ne demeure pas encore en Jésus… La sanction est raide. St Paul avec son « Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas » (Rm 7,19) est bien plus réaliste.

Serait-ce donc une condamnation que st Jean nous adresse, vu notre état de pêcheurs ? Il faut relire ce qui était écrit quelques verset avant ce texte : « Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste » (1 Jn 2, 1). Voilà comment s’en sortir : en restant en Jésus, en acceptant d’être sauvés par Jésus, et non pas seuls… C’est par son sacrifice que Jésus nous sauve, et notre contribution, c’est d’essayer de vivre le mieux possible, mais en sachant que le péché nous marquera toujours. Et Jésus, si nous nous tournons vers lui, viendra nous pardonner et nous sauver… Ce que nous sommes n’est pas encore pleinement manifesté, car nous sommes encore soumis au péché… Un jour, cela le sera, et alors, nous seront comme Jésus, purs de tout péché, sauvés totalement par lui, c’est à dire capable d’aimer vraiment, en vérité…

Stéphane Jourdain


Mardi 2 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « C’est lui qui vient derrière moi » (Jn 1, 19-28)

Nous sommes aujourd’hui en présence de Jean le Baptiste. Le voyez-vous, vêtu de son manteau en poils de chameau, grand, maigre, la barbe broussailleuse et les cheveux en bataille, le regard vif, éclairé d’une lueur passionnée ? Et voici les émissaires des pharisiens, qui ont pour mission d’éclaircir cette énième histoire de prophète. Eux sont bien habillés, bien peignés, à la dernière mode des standards presbytéraux de l’époque. Leur question est faussement simple : « Qui es-tu ? » ; la question qu’ils posent véritablement est plutôt « Es-tu le Messie ? » et Jean-Baptiste ne s’y trompe pas, qui leur répond « Je ne suis pas le Christ ».

Il aurait pu dire : « Je suis l’Humilité » – mais il aurait frôlé le paradoxe absolu. La Vierge Marie est le modèle de l’humilité, c’est entendu, mais Jean-Baptiste est au coude-à-coude avec elle dans cette course qui ne peut pas avoir lieu : comment pourrait-il y avoir un gagnant au Concours International de l’Humilité ? C’est un non-sens.

Jean-Baptiste n’est ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ; il n’est pas celui qui crie dans le désert « Redressez le chemin du Seigneur », il est la voix de celui qui crie. Jean-Baptiste a donné sa vie au Seigneur, toute se vie ; c’est presque comme s’il s’était désincarné. Alors que nous sommes encore dans la joie et l’émerveillement de la naissance de Jésus, l’Emmanuel qui vient à nous sous l’aspect d’un petit enfant, Jean s’efface du mieux qu’il peut pour laisser la place à celui qui vient derrière lui. Décidément, le corps est au centre des mystères des temps de l’Avent et de Noël : Élisabeth, Marie, Jésus, Jean. C’est par leur corps, et dans leur corps, que Dieu s’exprime et s’adresse à nous.

Jean, si humble, n’est plus qu’une voix qui nous dit inlassablement : Préparez-vous, le Seigneur vient, il vient dans vos vies, chaque jour, il vient.

Marie Julie Leheup


Lundi 1 janvier

Commentaire de l’évangile du jour: « Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)

En ce nouvel an, les deux premières lectures (Nb 6, 22-27 et Ga 4, 4-7) présentent de magnifiques bénédictions, que chacun pourrait partager à l’occasion de ses vœux. L’Evangile aussi relate des événements bouleversants, au point que Marie les médite dans son cœur.

D’abord, la figure des bergers est saisissante. Considérés à l’époque comme des marginaux, dans la mesure où leur métier les éloigne des synagogues et de la pratique du Sabbat, ils deviennent pourtant les premiers témoins, puis les premiers apôtres d’un événement qui va bouleverser l’humanité. Ils racontent l’annonce faite par un Ange du Seigneur : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur » (Lc 2, 11). La fameuse phrase de Jésus, prononcée trente ans plus tard, s’applique à la lettre : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Lc 10, 21-22 ; Mt 11, 25). Les derniers sont devenus les premiers.

Ensuite, le lieu est riche d’enseignements. Bethleem signifie la « maison du pain » et le nouveau-né est couché dans une mangeoire. Belles images pour Celui qui vient se donner en nourriture pour l’humanité ! Dieu, qui jadis se cachait dans les nuées, se mêle à présent aux hommes et vit parmi eux !

Enfin, dédiée sous le vocable de « Marie, Mère de Dieu », la liturgie du jour souligne la discrétion de Marie. A l’inverse des bergers que l’événement rend bavards, Marie contemple et médite. Son silence nous adresse un message fondamental : « Le règne de Dieu n’éclate pas aux yeux ; il est au-dedans de vous » (Lc 17, 20-21). C’est le trésor caché dans le champ. C’est la perle que seul le connaisseur découvre. Ce sont ces événements que Marie intériorise et confie au Seigneur.

Hugues Duwig


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