Prier au quotidien

Homélie du 28e dimanche du temps ordinaire

Comment « avoir la vie éternelle en héritage » ?

Cette question que nous trouvons dans l’Évangile d’aujourd’hui demeure au centre de notre méditation quotidienne. Depuis le jour de notre baptême, nous sommes pour la vie éternelle. Mais, est-ce que cette vie éternelle automatiquement donner à chaque personne parce qu’elle baptisée ? Où c’est magique qu’une fois baptisé, la vie éternelle est déjà héritée ?

Pour bien situé cette question biblique dans son contexte, il faut d’abord voir que l’Évangile d’aujourd’hui selon Saint Marc 10, 17 – 30 est une continuation de celle de dimanche dernier selon Saint Marc 10, 2 – 16.

Dans l’Évangile de dimanche dernier, « des Pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve … ». Qui sont les Pharisiens ? En lisant la Bible, nous découvrons que les Pharisiens sont les juifs qui, observant strictement les préceptes moraux basé sur la Loi de Moïse, s’attache plus à leur formalisme qu’à leur contenu, et se donnent une bonne conscience avec laquelle elles jugent sévèrement la conduite d’autrui. Cela le donne une confidence de compter sur leur propre force pour être vertueux. À cause de cela, ils se considèrent mieux placé et meilleur que tout le monde. Cette conviction en soin les donne l’orgueil de mettre les gens, y compris Jésus, à l’épreuve. Selon eux, il fallait que tout le monde soit comme eux.

Alors, comme l’Évangile d’aujourd’hui est une continuation de celui de dimanche dernier, nous trouvons un homme qui pose une question à Jésus. Même si l’Évangile ne dit pas que cet homme est juif ou il est Pharisien, ses échanges avec Jésus montre bien que sa mentalité est celle des Pharisiens. « Bon Maître », dit à Jésus, « que dois-je faire pour avoir la vie éternelle » ? Les questionnes avec les pièges commencent toujours avec les titres. À notre jour nous disons « Monsieur l’Abbé, quand même … » !

Nous pouvons critiquer les Pharisiens et ceux qui partagent leur mentalité mais souvent nous nous trouvons, malgré nous, dans la même tendance pharisienne par nos paroles et par nos actes. Nous sommes baptisés pour la vie éternelle et nous professons notre croyance à la vie éternelle mais nous ne sommes pas sûrs d’y arriver. Nous passons notre temps à se justifier comme cet homme devant Jésus, « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis longtemps » ! À cause de cela, nous n’arrivons pas à grandir spirituellement. Notre cheminement se coince à certain niveau de notre foi. Et puis, nous nous trouvons découragé et en train de dire, comme les disciples de Jésus, alors, si c’est comme cela, « qui peut être sauvé » ?

Cet Évangile questionne l’importance de ce que nous faisons étant que chrétien. Chacun de nous est concerné dans ce cas. Est-ce que ce que nous faisons est pour sauver les âmes à la vie éternelle ou nous sommes dans les formalités qui nous font plaisir, entre nous, tout en écartant les autres ? Au jour du jugement, qu’est-ce que nous allons dire à Dieu pour avoir divisé les uns contre les autres ? « Nous » et « eux » sommes tous pour la vie éternelle. La vie éternelle n’est pas réservée à quelques privilégiés. Jésus nous enseigne un profond dépouillement comme Il nous démontre sur la croix.

Comme nous propose la lecture du livre de la Sagesse, prions l’esprit de la Sagesse de venir sur chaque de nous.

Père Daniel