Prier au quotidien

Lecture biblique

Évangile : « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 52-59)

Acclamation : (Jn 6, 56) Alléluia. Alléluia. Qui mange ma chair et boit mon…

Homélies

Homélie du 4è dim de Pâques

Chacune des lectures d’aujourd’hui peut se résumer par un mot clé. Portons notre attention sur ces trois points.

Sauveur. Dans le passage du livre des actes des apôtres on nous parle de salut. « En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. » Dieu sauve. Dieu est sauveur. Pour comprendre ce que cela signifie il faut remonter dans le temps. À l’origine, selon le livre de la Genèse, l’homme était avec Dieu, dans un beau jardin. Et puis vous connaissez l’histoire, il en est chassé. Il se retrouve alors sur une terre où il doit trimer pour subsister et surtout sa vie est abrégée par la mort. Et puis cette terre où il vit, est comme une sorte de mesure d’éloignement. Dans la foi, nous savons qu’être loin de Dieu c’est mourir. Nous avons donc besoin d’être sauvé. Et c’est par sa mort et sa résurrection que le Christ est venu libérer les captifs de la mort. De la mort physique mais aussi de la mort spirituelle du fait de notre éloignement de la source de vie. Autrement dit, la croix du Christ rapproche le ciel et la terre. La croix de Jésus-Christ nous sauve. Nous sauve de la mort éternelle. Nous sauve du mal qui est en nous. Nous sauve des ténèbres qui obscurcissent notre jugement.

Mais pourquoi nous sauver ? La réponse est toute simple. Dieu est amour. Il aime l’humanité en général et chacun de nous en particulier. Son cœur est assez grand pour nous y faire une place. Dieu ne résout pas à nos refus, à nos rejets, à nos mauvais choix car son amour est sans limite. Dieu patient, reste là à nous attendre au cas où nous voudrions revenir vers lui. Dieu nous aime et il fait le pari que nous retrouverons le chemin de son cœur. D’ailleurs, Il nous aime tellement qu’il nous a donné son Fils unique afin de nous communiquer cet amour. Par son Fils ou dans son Fils, nous sommes devenus enfants de Dieu. Il nous a adoptés par amour. « voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. » C’est là, la conclusion de la lettre de saint Jean. Dieu fait de nous ses enfants. Il ne s’arrête donc pas au projet de nous sauver, il va plus loin en nous adoptant, en nous intégrant à sa famille divine.

Et cet amour, éclatant à Pâques, un amour qui sauve, un amour qui fait de nous des enfants d’adoption, n’est pas une histoire du passé. Ce n’est, d’une certaine manière, que le début puisque Dieu veut prendre soin de nous. Il est le bon berger « qui donne sa vie pour ses brebis. » Mais surtout qui prend soin des brebis dans leur quotidien. Il n’est pas comme le berger mercenaire qui « abandonne les brebis et s’enfuit ». Non au contraire Jésus est le bon berger qui connait ses brebis car il les côtoie jour après jour. Il les entoure et leur prodigue soin et réconfort. Il ne nous enlève pas les embûches la vie. La maladie, la pauvreté, le chômage continuent de faire des victimes. Mais Jésus bon berger demeure avec nous pour nous relever. Nous donner le courage de nous relever. La force pour reprendre la route. La joie de trouver des solutions. Jésus nous protège de l’inquiétude, du désespoir et de la tentation de l’abandon.

Maintenant, terminons notre méditation avec cette parole de Jésus « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. » Aujourd’hui, en ce dimanche des vocations rappelons-nous que par notre baptême nous sommes appelés à annoncer au monde que Dieu nous sauve, qu’il nous aime et qu’il prend soin de nous. La vocation ne se limite donc pas aux personnes consacrées. C’est nous tous qui sommes appelés à être des bons pasteurs. Et c’est par nos paroles, nos gestes du quotidien, que nous pouvons être témoin de Jésus bon berger auprès de ceux qui ne croient plus. Jésus disait encore « le Père m’aime : parce que je donne ma vie » Et qu’en est-il de nous ? Saurons-nous assez aimer pour devenir berger de nos frères ?

 

Père Tristan


Textes spirituels

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