Prier au quotidien

Lecture biblique

Évangile : « Ce n’est pas Moïse, c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel » (Jn 6, 30-35)

Acclamation : (Jn 6, 35) Alléluia. Alléluia. Moi, je suis le pain de la…

Homélies

Homélie du 17e dimanche du temps ordinaire

Frères et sœurs, il semble qu’aujourd’hui les textes nous questionnent sur nos faims et nos certitudes de foi. Cela demande quelques explications.

Jésus a nourri cette foule immense avec du pain et du poisson mais avant  cela, Jésus l’avait nourrie de sa parole divine. Pourtant cette foule était plus préoccupée par la nourriture terrestre que par la  nourriture spirituelle. Et aujourd’hui, pour nous habitants de Fameck, Florange, Uckange et d’ailleurs, quelles sont nos faims ? De quoi avons-nous faim ? Avec le covid, on nous a dit qu’il y aurait un avant et un après. Le fameux monde d’après. Mais finalement c’est notre ventre qui nous rattrape. Les magasins sont bondés, les supermarchés dévalisés, et les plages prisent d’assaut. Mais nos églises ? Sont-elles est aussi remplies ? Non évidemment. Nous avons faim de superficialité. Nous avons faim de réseaux sociaux, de séries ou de films plus ou moins glauques. Nous avons faim de produits de consommations. Nous avons faim de loisirs. Mais quand aurons-nous faim de Dieu ? Car c’est bien de cela dont il s’agit. En effet, l’Évangile nous invite à ne pas limiter notre horizon au pain matériel. Évidemment nous avons besoin de manger, de nous divertir, de faire la fête. Mais le Seigneur Jésus nous dit que Dieu est présent dans notre quotidien. Il nous dit que son Père a faim de nous et il aimerait que nous ayons aussi faim de lui. Avant le miracle de la multiplication des pains, Jésus a enseigné longuement les foules. Il les a mis en route afin qu’ils puissent découvrir Dieu. Jésus en leur parlant de son Père, les a nourrit spirituellement. Ses paroles sont paroles de vie. Elles sont nourriture. Et aujourd’hui encore Dieu veut nous nourrir de sa parole, il veut nous abreuver de son amour. Alors ne remplissons pas nos têtes, nos cœurs, nos estomacs de choses qui ne rassasient pas. Laissons le Seigneur nous nourrir.

Cette faim de Dieu, nous invite aussi à méditer sur nos certitudes de foi. Foi en Dieu, foi en l’homme, foi en nous-même. Dans le livre des Rois nous avons entendu Élisée dire à son serviteur : « Élisée dit alors :  » Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent.  » Son serviteur répondit :  » Comment donner cela à cent personnes   » » Le serviteur du prophète n’y crois pas trop. Sa foi est faible. Et dans l’Évangile, « Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, [dit à Jésus] :  » Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde !  » » Là encore, manque de conviction, manque de foi en Jésus mais aussi dans leur propre capacité à nourrir la foule. Pourtant nous croyons aveuglément dans les progrès techniques. Nous croyons aveuglément dans les nouvelles technologies, dans la science, dans la médecine. Mais que notre cœur est lent à croire à la Parole de Dieu. Et combien sommes-nous sceptiques par rapport à nos propres talents. Pourtant, Dieu, lui nous fait confiance. Il connait nos capacités et compte sur ce que nous sommes et ce que nous possédons. Dans l’Évangile, l’enfant n’avait que cinq pains et deux poissons. Et s’il n’avait rien donné alors Jésus n’aurait pas fait de miracle. Dieu se donne afin que nous nous donnions encore faut-il croire en lui, encore faut-il croire en nous. Tout est une question de confiance, tout est une question de foi.

En ce dix-septième dimanche, c’est le Seigneur qui nous rassemble autour de sa table pour partager son pain. Rassasié de son amour, que le Seigneur nous éclaire sur ce que nous avons à faire. Frères et sœurs, soyons des affamés de Dieu et mettons notre confiance en lui afin qu’à notre tour nous réalisions des miracles dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos paroisses.

 

Père Tristan


Textes spirituels

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