Homélie du 1er dimanche de l’Avent

« Faites donc de nouveaux progrès » Voilà le joli mot d’ordre de saint Paul pour nous lancer dans cette nouvelle année qui commence. Vous le savez, le premier dimanche de l’Avent c’est le Nouvel An pour les chrétiens, le premier jour de l’année liturgique. Et ce temps de l’Avent qui commence est une période à la fois de préparation à la fête de Noël et à la fois une période pour raviver notre foi.

Un temps de préparation, premièrement. Prenons l’exemple d’une fête d’anniversaire. D’abord on lance les invitations aux membres de la famille et aux amis. Ensuite on pense au cadeau à acheter. Enfin, on décore la maison, la table et bien sûr on compose un bon repas. L’Avent c’est un peu tout ça. Il nous rappelle la venue de Jésus au milieu de nous. Afin de l’accueillir solennellement la nuit de Noël, nous nous préparons à le recevoir. À l’approche de Noël, le risque est grand de nous laisser endormir par le tapage médiatique, par les vitrines clinquantes et cette année, par le risque de sur-contamination lors des fêtes de famille. Mais il faut le dire et le redire : Noël c’est d’abord Jésus qui vient. Nos crèches sont là pour nous parler de cette venue. Elles nous rappellent que Dieu nous rejoint dans notre nuit. Oui nous avons à être vigilant dans notre attente ainsi que Jésus nous le recommande : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie » Nous ne devons pas faiblir, nous ne devons pas nous laisser abattre par les difficultés de la vie, par les conflits, les soucis familiaux, mais au contraire, nous devons nous redresser, relever la tête car notre rédemption approche. Oui relevons la tête car Dieu s’approche de nous à chaque instant de notre vie. Prenons le temps de la rencontre. Donnons-lui quelques minutes chaque jour pour l’aimer, le remercier, l’adorer. Veillons pour recevoir la force de l’Esprit, osons croire qu’après la longue nuit il y a le jour. Attendons avec confiance le Seigneur dans notre quotidien.

L’Avent, un temps de préparation donc, mais aussi un temps pour raviver notre foi. Pour raviver pour réveiller, pour faire grandir notre foi, il y a trois médicaments essentiels : la prière personnelle, la lecture de la Parole de Dieu et la prière communautaire le dimanche. Quand je prends du temps pour prier le matin où le soir, ma foi grandit. Quand je prends du temps pour lire la Parole de Dieu, mon espérance grandit. Quand je participe à la messe dominicale, mon amour grandit. Foi, espérance et charité sont les cadeaux que nous recevons par avance de la part de Dieu. C’est lui qui fait grandir tout cela, pour peu que nous lui ouvrions la porte de notre cœur. Il ne s’agit donc pas d’une attente passive mais d’une attente active. Saint Paul dans sa lettre aux Thessaloniciens nous le rappelle : « Pour le reste, frères, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ; et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès ». Il invite les membres de la communauté à progresser chaque jour dans la foi et dans l’amour. Cet amour doit être ouvert à tous, même à ceux qui ne partagent pas leur foi. La dynamique de l’Avent doit les pousser (et nous pousser) à faire chaque jour des nouveaux progrès dans le domaine de l’amour fraternel. C’est aussi cela raviver notre foi pour qu’elle soit vivante et agissante.

Alors frères et sœurs, en ce premier dimanche de l’Avent, demandons au Seigneur qu’il nous apprenne à l’accueillir chez nous et à demeurer avec lui. Prions-le pour qu’il nous donne un cœur attentif. Qu’il ouvre nos yeux pour le reconnaître quand il vient. Et surtout qu’il fasse brûler en nous « un amour de plus en plus intense et débordant ».

 

Père Tristan

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