10
juillet

Bienheureux Pacifique (+1230)

Troubadour converti par saint François d’Assise qui en fit l’un de ses plus chers compagnons et l’envoya en France.

Troubadour converti par saint François d’Assise qui en fit l’un de ses plus chers compagnons et l’envoya en France. L’empereur lui-même de passage à Rome l’avait couronné « prince des poètes » lors d’une cérémonie au Capitole. Sa vie de troubadour n’était ni un exemple de sainteté, pas même d’honnête vie chrétienne. Il se convertit vers l’âge de cinquante ans en entendant saint François prêcher. En 1217, celui-ci l’envoya à Paris pour y implanter l’Ordre tant étaient grandes la confiance et l’estime du Poverello pour frère Pacifique. De retour en Italie, six ans plus tard, frère Pacifique fut nommé visiteur des soeurs clarisses. Ce fut lui qui donna, en première édition chantée, le « Cantique du soleil » que saint François venait de composer. L’épisode mérite qu’on le conte. Assise était déchirée entre les partisans de l’évêque et ceux du podestat. Au moment où se déroulait une querelle sur la place publique, l’ancien troubadour se mit à chanter : « Loué sois-tu, Seigneur, pour toutes les créatures. » Le podestat écoutait pieusement, et quand il entendit : « Loué sois-tu, Seigneur, pour ceux qui pardonnent et persévèrent dans la paix, car par Toi, ô Très-Haut, ils seront couronnés. » Le podestat alla se jeter aux pieds de l’évêque pour lui demander pardon et l’évêque le releva en disant : »Moi aussi, je te demande pardon. Excuse-moi de mon manque d’humilité. »

Chante, ton cœur dit mieux ainsi la joie de l’amour de Dieu qui est en toi. Chante pour t’unir au chant de la beauté de l’Univers où Dieu te fait vivre. Chante parce que la Sagesse de Dieu s’est réjouie d’être au milieu des hommes, comme le dit le livre de la Sagesse.

(Lectionnaire Emmaüs)

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