Moi l’âne de Jérusalem

Où l’on suit le Christ à Jérusalem à travers les yeux du jeune âne qui le porte lors de son entrée triomphale. Un point de vue extérieur, sur le mode de la fable, qui donne à considérer les événements successifs de la semaine sainte d’une autre manière. Pourquoi Jésus choisit-il d’entrer triomphalement à Jérusalem sur le dos d’un ânon ? Les gens savants, et Matthieu le premier, diront qu’il fallait accomplir la prophétie de Zacharie.
Certes ! Mais n’est-ce pas aussi pour souligner cette ambiguïté : que ces acclamations de victoire, cette exaltation populaire marquent en fait le début d’une semaine à la fin de laquelle la mort semble avoir le dernier mot ? Ce texte court sur le mode de la fable ou du conte part de cette réflexion. Il adopte le point de vue du jeune âne qui n’a rien demandé mais que Jésus envoie quérir pour entrer dans Jérusalem.
Les Evangiles abandonnent généralement l’ânon une fois Jésus entré dans la ville. L’auteure, elle, choisit de rester avec lui et se glisse dans les pas de l’animal qui, ignorant la portée de ce qui se trame, va suivre le Christ tout au long de ces jours décisifs, l’observer et le décrire. Un regard poétique et candide sur la semaine sainte, qui renouvelle notre approche, et nous en restitue la fraîcheur et les enjeux.

Moi l’âne de Jérusalem
Elisabeth De Lambilly
Cerf – 15 €

Partager