Rassemblement des confirmands à Saint-Avold

Samedi 4 mars 2023, pas moins de 90 jeunes se préparant au sacrement de la confirmation, et leurs animateurs, issus des secteurs de Saint-Avold, Boulay, Bouzonville et Freyming-Merlebach, se sont retrouvés à Saint-Avold afin de vivre un temps fort pour marquer l’entrée en carême.

Dans un premier temps, Angélina et son frère Manuel, deux jeunes migrants âgés de 20 ans, arrivés d’Angola en octobre 2019, ont donné un témoignage. Ils étaient accompagnés par Patricia Auger, membre de l’équipe diocésaine de la pastorale des migrants et coordinatrice de secteur.

Après une réflexion sur les raisons qui poussent les personnes à quitter leur pays d’origine, Patricia Auger à expliquer le rôle de la pastorale des migrants et les moyens mis en place pour aider les réfugiés. Les deux jeunes Angolais ont ensuite témoigné de leur quotidien, depuis leur arrivée en France.

Pour Angélina, le plus difficile était la barrière de la langue : « À notre arrivée ici, en octobre 2019, nous parlions uniquement le portugais, langue officielle en Angola. Il n’était pas aisé de se faire comprendre ou de comprendre les autres et de se faire des amis. Nous avions commencé les cours de français, mais pas assez longtemps pour le maîtriser. L’épidémie de covid pointant son nez, tout a été stoppé (…). Pendant le confinement, ce qui nous manquait le plus c’était la messe car le Seigneur est notre passion, Il est premier dans notre vie. Avant de quitter notre pays, nous nous préparions, comme vous, au sacrement de la confirmation. Aujourd’hui, Manuel et moi sommes confirmés et servants d’autel (…). Nous avons, tous les deux obtenu notre bac de français. »

À Manuel de poursuivre : « Lorsqu’on est fils d’immigrés, le parcours de vie est différent de celui d’un jeune né et vivant en France. Lorsqu’on se trouve en situation de demandeur d’asile, on n’a pas les mêmes droits qu’un citoyen français : tant que tous les documents administratifs ne sont pas en règle, je n’aurai pas le droit de passer mon permis de conduire, par exemple. »

Ces témoignages, riches de vérité et de sens, ont permis aux confirmands de comprendre que tous nous devions être vigilants au respect des droits des personnes étrangères et les accueillir comme des frères.

La deuxième partie du temps fort a progressé au rythme d’ateliers de réflexion et de jeux permettant aux confirmands d’en savoir plus sur le carême.

La célébration de la messe des familles, qui a clôturé cette journée riche d’émotions et de fraternité, a permis à tous de se retrouver autour du Seigneur avant que chacun puisse rentrer chez soi, enrichi humainement et spirituellement.

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