La paroisse Saint-Maximin de Metz commémore les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima

Deux funestes anniversaires marquent ce début d’année. Tout d’abord le dixième de la catastrophe de Fukushima, triple désastre qui avait frappé les Japonais le 11 mars 2011 : le séisme de magnitude 9 sur l’échelle de Richter, le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima … Et il y a 35 ans, le 26 avril 1986, survenait la catastrophe nucléaire de Tchernobyl dont les effets néfastes sont toujours à l’œuvre, tant au niveau de l’homme que de la planète.

À l’issue de la messe du dimanche 25 avril 2021, célébrée par le Père Robert Scholtus en l’église Saint-Maximin de Metz, Yves Thouvenel, conteur, accompagné de François Drapier, trompettiste, a fait une lecture issue de La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l’apocalypse de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature en 2015 pour cet ouvrage où elle transcrit les paroles des victimes en longs monologues, après avoir enquêté et s’être rendue elle-même sur place. Le monologue lu à cette occasion porte le nom de Monologue sur une vie entière écrite sur une porte où un père de famille, habitant à l’époque la ville de Pripiat, raconte ce qu’il a vécu et la perte douloureuse de sa petite fille à cause de Tchernobyl…

(Les masques ont été retirés le temps de la photo.)

Force de ces témoignages pour ne pas oublier que cette toute puissance à laquelle aspire quelquefois l’homme peut le dépasser et avoir des conséquences irrémédiables, ne pas oublier que, comme le rappelle le Pape, « l’énergie nucléaire, la biotechnologie, l’informatique, la connaissance de notre propre ADN et d’autres capacités que nous avons acquises, nous donnent un terrible pouvoir. Mieux, elles donnent à ceux qui ont la connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier. […] En quelles mains se trouve et pourrait se trouver tant de pouvoir ? Il est terriblement risqué qu’il réside en une petite partie de l’humanité », Laudato Si’, § 104

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