Fête de la Saint-Blaise dans l’archiprêtré de Morhange

L’Église catholique regorge de traditions qui trouvent leurs origines dans la vie des saints. Le 3 février, elle met à l’honneur saint Blaise de Sébaste, en Arménie.

La tradition a une nouvelle fois été respectée à Grostenquin, centre du secteur pastoral de l’archiprêtré de Morhange, qui a donné le nom de ce saint aux neuf villages réunis dans la communauté de paroisses baptisée Saint-Blaise des Neuf Collines.

Saint Blaise fait l’objet d’une grande vénération dans tout le secteur pastoral et bien au-delà. La chapelle du Klausenberg, implantée à l’ouest du village de Bertring, dans l’annexe de Grostenquin, est également dédiée au saint et tous les ans, à l’Assomption, une célébration mariale réunit une grande foule. L’histoire de la chapelle (elle date de 1450) est liée à une longue période d’épidémie de peste ou de choléra qui sévissait dans la région.

En ce 3 février 2021, l’église Saint-Jean-Baptiste de Grostenquin était comme tous les ans le cadre du traditionnel pèlerinage de la Saint-Blaise.

L’archiprêtre de Morhange, l’abbé Grégoire Corneloup, ainsi que l’abbé Epiphane Ayih-Akakpo et l’abbé Jean-Marie Glanc ont concélébré la messe devant une assistance fournie. Ils étaient nombreux ceux qui avaient effectué le déplacement et qui ont rempli l’église bien avant le début de la célébration, tout en respectant scrupuleusement la distanciation exigée.

Après avoir remercié les pèlerins pour leur présence, l’abbé Epiphane, curé de Grostenquin, a procédé à la bénédiction des pains « destinés à fortifier les corps mais aussi les âmes ».

Mille neuf cents pains ont été vendus, chacun ayant eu à cœur de rapporter chez lui, pour sa famille, ses amis ou ses voisins, la petite brioche miraculeuse.

Dans l’homélie, l’abbé Epiphane a évoqué le don de guérison de saint Blaise qui est toujours invoqué pour les maux de gorge, depuis qu’il avait sauvé de l’étouffement un enfant qu’une mère lui avait présenté et qui était en danger de mort à cause d’une arête de poisson qui était restée fixée dans sa gorge.

Le prêtre a encore ajouté que c’était son grand attachement au Christ qui avait donné au saint la force de résister à ses persécuteurs, un choix qu’il a payé de sa vie, mais que la « détresse du moment présent est légère par rapport au poids incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous », citant l’apôtre Paul.

Tous les pèlerins se sont ensuite avancés devant les trois prêtres qui ont encore béni les gorges, par l’intercession de saint Blaise, munis de deux cierges croisés avec les mots suivants : « Per intercessionem Sancti Blasii liberet te Deus a malo gutteris et a quovis alio malo in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti » ( « Par l’intercession de saint Blaise que Dieu te libère de ce mal de gorge et de tout autre mal au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. »)

Une prière qui avait une signification toute spéciale en ce début d’année 2021 !

Partager