L’orphelinat de Bunia, une oasis maternelle dans une région martyre

Depuis 1998, l’Iturie, au nord de la République démocratique du Congo, est en proie à la terreur de milices armées. C’est dans cette région que l’orphelinat de Bunia recueille des enfants. C’est le quotidien dont a témoigné sœur Pascaline, religieuse de la Charité maternelle en communauté à Metz et originaire de Bunia où elle retourne régulièrement. Invitée de l’émission Routes diocésaines, sur RCF Jerico Moselle, elle nous raconte le quotidien de l’orphelinat porté par la congrégation et dirigé par sœur Immaculée.

 

Cette région d’Afrique est en proie à la terreur, soumis à la violence de bandes armées qui terrorisent les populations, tuant hommes, femmes et enfants, et jetant sur les routes de l’exil des villages entiers. C’est de plus en plus souvent à Bunia que ces personnes trouvent refuge, rejoignant tous les réfugiés qui y convergent dans des camps à perte de vue.

Quelle est la situation de l’orphelinat ?

À l’heure actuelle, l’orphelinat accueille plus de 150 enfants dont un tiers sont des bébés. Ces enfants n’ont plus de famille et ont été au cœur d’atrocités. Le travail des religieuses et des bénévoles de l’orphelinat est donc de prendre soin d’eux physiquement mais aussi de les aider à se reconstruire psychiquement. Les capacités de l’orphelinat étant limitées par la place, elles ne peuvent accueillir que des bébés qui grandissent au sein de ce qui devient leur famille d’adoption, et plusieurs grands enfants s’occupent ainsi naturellement des plus petits. Dès qu’il ont trois ans, les enfants sont également scolarisés dans l’école qui est tout près de l’orphelinat, et plusieurs d’entre eux apprennent aussi un métier. Lors de son dernier séjour à Bunia, sœur Pascaline a d’ailleurs été particulièrement choquée par tous les enfants qui vivent dans la rue parce leurs familles ont été tuées, et que les sœurs ne peuvent pas accueillir, mais qu’elles portent dans la prière.

Comment soutenir l’orphelinat ?

L’orphelinat est porté par la congrégation mais les conditions de vie sont de plus en plus difficiles au fil des mois et les sœurs ne peuvent plus compter sur les ressources alimentaires des champs, le travail étant trop dangereux du fait de la présence des milices armées aux abords de Bunia. Les sœurs sont donc très dépendantes des dons pour prendre soin des enfants, notamment en ce qui concerne l’achat de lait maternel et de nourriture. C’est pourquoi des Mosellans se sont mobilisés et soutiennent l’orphelinat par des dons mensuels. Si vous souhaitez rejoindre cette chaine, avec des dons même modestes, vous pouvez contacter les sœurs à charite-maternelle@orange.fr ou Guy Noel, l’un des fondateurs de cette chaine de solidarité à g.noel57@hotmail.com.

Vous pouvez aussi soutenir l’action de l’orphelinat en priant pour eux. Comme le dit sœur Pascaline : « la prière aide beaucoup les enfants et tous ceux qui prennent soin d’eux, mais s’étend aussi à tous ceux que nous ne pouvons pas aider, et à tout ce peuple qui souffre de la terreur. » Les sœurs remercient d’ailleurs tous ceux qui les aident, et qui leur donnent la force de poursuivre leur mission auprès des enfants.

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