Conférence « La spiritualité un enjeu pour la santé »

Le dimanche 26 septembre 2021, en conclusion du triptyque sur la santé à la cathédrale, l’abbé Sébastien Klam a donné une conférence sur le thème La spiritualité, un enjeu pour la santé. Il reprend les éléments principaux dans cette interview.

Sébastien Klam, dans quel cadre situez-vous votre conférence ?

Après les 18 mois que nous venons de vivre, j’ouvrirais ma conférence en la resituant dans le contexte de pandémie dans lequel nous avons tous été brutalement plongé. Il a évidemment secoué tout le monde, mais il a mis particulièrement les professionnels de santé à l’épreuve devant des questions existentielles. Comment soigner devant un afflux brutal de malades, face à une maladie dont on ne connaît presque rien ? Comment trouver du sens à son métier, à sa vie alors que ce que nous vivions nous a tous interrogé au plus intime de nous-mêmes ?

Qu’est-ce qui fait sens pour le soignant ?

Le soignant est là pour permettre à son patient d’être en bonne santé. Si l’on prend la définition de l’OMS, la santé est « un état de complet de bien-être physique, mental et social« … la santé posant un regard global sur la personne. Dans le rapport de l’homme à sa vie, qu’est ce qui est pour lui source de vie ? Je suis en bonne santé, si j’ai le sentiment d’être vivant et de pouvoir l’expérimenter, apprenant toutefois à tenir compte aussi de mes limites. J’existe. J’ai le pouvoir de sortir, d’aller vers les autres. Derrière cet état, il y a l’idée d’être en capacité de relation, de nouer des rencontres, être en capacité de se dire.

La santé, ce n’est pas que celle du corps, mais celle de toute la personne ?

Effectivement ! La santé, c’est une mise en sens. Donner du sens, un souffle à son existence. Cela dit, comme la fumée de l’encens s’élève durant la prière liturgique, penser la santé peut-être également entendue dans l’ouverture de sa vie à Dieu. Dans ce contexte, spiritualité et santé ne sont guère éloignées. En m’appuyant sur des passages de l’Écriture, mais aussi des travaux de Viktor Frankl sur la logothérapie, je veux montrer que ce qui est premier, c’est de se donner un but. Cela permet, même dans les pires moments de l’existence, de consentir à la vie.

La logothérapie rejoint-elle une vision chrétienne de la vie ?

Pour Viktor Frankl, ce qui est premier, c’est de se donner un but. Cette mise en sens de notre vie permet de progresser. La vie nous attend toujours. Pour des croyants, cette promesse de vie nous conduit à l’accueil de celle-ci, mais aussi à l’action de grâce. La gratitude est un fruit de l’Esprit qui donne du sens. La spiritualité nous permet d’aider d’autres à rendre grâce, pouvoir dire merci pour ce qui m’est donné. Merci pour la vie.

 

Retrouvez ici l’intégralité de la conférence de Sébastien Klam

 

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