Messe de la Cène du Seigneur 2021

En ce jeudi saint 2021, Mgr Lagleize a présidé l’office du jeudi saint de la sainte Cène à la cathédrale Saint-Etienne, entouré de ses vicaires généraux et des chanoines du chapitre. C’est Mgr Jean-Pierre Vuillemin, évêque auxiliaire qui a donné l’homélie.

Au moment du Gloria, les cloches ont sonné pour la dernière fois et seront muettes jusqu’au jour de Pâques. La tradition remplace alors les cloches par des crécelles. Mais cet office permet surtout de faire mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples, dans lequel il institue l’eucharistie. C’est aussi la fête des prêtres.

Dans son homélie, Mgr Jean-Pierre Vuillemin a médité à partir de l’évangile du lavement des pieds en saint Jean : « Vous devez vous laver les pieds les uns aux autres : c’est un exemple. Ainsi refaire ce que Jésus a fait, ce n’est pas seulement prendre du pain et du vin et redire ses paroles. Refaire ce que Jésus a fait, c’est donner notre vie en nourriture, comme il a donné la sienne. A chaque fois que nous participons à l’eucharistie, nous entrons dans ce mouvement de don et d’abandon de nous-mêmes. L’eucharistie nous purifie de tout repli sur nous-mêmes et de tout péché. Il y plusieurs manière de donner nos vies : cela se vit à travers tous nos engagements, nos lieux de service, mais c’est d’abord en ouvrant nos vies à la présence de Dieu, à son action sanctificatrice.

Devant les épreuves des temps à venir, il va falloir tenir tous ensemble. Formerons-nous un corps disloqué ou uni face aux contraintes, aux difficultés personnelles ou collectives ? Notre foi au Christ serviteur nous amène à affirmer que nous ne perdons rien quand nous donnons notre vie. Jésus a donné sa vie et il la reçoit de son Père. Nous fêterons le Christ ressuscité ce dimanche. Il est au cœur de chacune de nos eucharisties, il est le grand prêtre par excellence, qui en se donnant en nourriture, signifie que Dieu est au service de l’humanité toute entière. Il est heureux que nous puissions encore nous réunir pour lire la Parole et recevoir l’eucharistie, dont nous tirons lumière et force, dont nous recevons les grâces pour être sanctifié et pour avancer malgré les nombreux obstacles qui sont devant nous. Nous avons  à avancer ensemble.

Ainsi faire mémoire du Christ, c’est aimer à la manière dont il nous aime. […] Puissions-nous joindre le geste à nos paroles de foi, pour qu’elles ne soient pas reçus comme des paroles naïves, mais des paroles qui nous engagent dans la course de ceux qui recherchent la gloire de l’homme sauvé. C’est à cette condition que nous entrons vraiment en ressemblance avec Dieu. « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ». Cette pandémie vécue dans la foi au Christ doit nous stimuler dans notre course pour vivre ici et maintenant dans la dynamique pascale, une dynamique de don de nous-mêmes plus forte que la mort, une dynamique d’espérance plus forte que l’angoisse, une dynamique de partage plus forte que le repli, une dynamique de foi plus forte que le scepticisme ambiant. Amen« 

A la fin de la messe, la réserve eucharistique a été portée en procession au Reposoir, en souvenir du Christ qui va entrer dans la nuit de sa Passion au jardin des Oliviers. Cette année, il est impossible d’organiser des temps d’adoration collective. Chacun fut renvoyé pour le vivre dans son foyer… mais uni dans la prière.

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