Formation BAFA à Reyersviller

Une session de formation générale au Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) s’est tenue à Reyersviller, dans le « Bitcherland », du 20 au 27 février 2021. Si des sessions BAFA sont organisées par Frat’57 et AFOCAL (organisme habilité par l’État français pour délivrer ce diplôme) depuis 2016, celle qui vient de s’achever était originale par bien des aspects…

Mises en place à la demande de Mgr Lagleize pour assurer, notamment, la formation à l’animation des séminaristes, des animateurs laïcs en pastorale (ALP) et des animateurs bénévoles dans les paroisses ou les mouvements, les dernières sessions ont eu lieu à Metz, dans les locaux de la Maison diocésaine, sur le site du grand séminaire. Elles ont accueilli aussi des étudiants ou des lycéens désireux d’encadrer des plus jeunes.

Il y a quelques mois, l’archiprêtre de Bitche, l’abbé Éric Schneider, a lancé un défi au Service diocésain pour l’évangélisation des jeunes (SDEJ), qui organise désormais directement les sessions en partenariat avec l’AFOCAL : « S’il y a suffisamment de personnes à former pour constituer un groupe, accepteriez-vous de délocaliser la session dans le Bitcherland ? »

Le challenge a été relevé et avec plaisir !

La session qui vient de se terminer Reyersviller est le fruit de belles collaborations : à l’échelle du diocèse entre le SDEJ et les archiprêtrés de Bitche et Rohrbach-lès-Bitche, localement entre les conseils de fabrique et la municipalité, sans parler du soutien de nombreux bénévoles venus aménager les salles, ou encore de Nathalie et Christian, restaurateurs, qui ont préparé chaque jour d’excellents repas et goûters en respectant les contraintes sanitaires en vigueur. Les quelques personnes qui venaient d’autres secteur de la Moselle ont pu être logées avec le concours de personnes de bonne volonté.

Portés par l’engagement de tous, ce sont seize stagiaires et deux formatrices qui se sont retrouvés dans la salle socioculturelle, très bien adaptée et spacieuse, le samedi 20 février 2020 pour le début d’une belle aventure humaine. La majorité étaient des jeunes lycéens ou étudiants mais il y avait aussi deux ALP et l’abbé Éric Schneider.

La session avait encore ceci d’original qu’elle a eu lieu dans le contexte particulier de la crise sanitaire. Pour un strict respect des gestes barrières, les manières de travailler et les activités proposées ont dû être adaptées. Heureusement, le soleil était de la partie et les participants ont pu passer beaucoup de temps en extérieur.

Le contenu fondamental de la formation est fixé par l’État, il permet aux stagiaires de découvrir quelles sont les fonctions de l’animateur et les aptitudes requises pour les exercer. Une grande partie du temps est consacré à la « connaissance des publics » c’est-à-dire à la (re)découverte des caractéristiques, besoins et attentes des mineurs. C’est un préalable indispensable pour les accompagner au mieux et pour garantir leur sécurité morale et affective. D’autres apports de la session permettent de se questionner sur la juste autorité, sur le rôle de l’animateur, mais aussi d’apprendre des éléments de législation ou encore comment se positionner pour le suivi de la vie quotidienne (repas, hygiène, service, lien avec les parents…).

La pédagogie mise en œuvre fait la part belle à l’expérimentation : chaque stagiaire s’exerce en proposant un jeu et en étant membre d’une petite équipe qui prépare et anime un grand jeu pour tous les autres participants. Chacun peut mettre à profit ce qu’il a appris sur l’importance de soigner l’imaginaire et d’avoir de vrais objectifs pédagogiques par exemple. Une stagiaire confie ainsi « sa joie d’apprendre en tout en s’amusant« . Une autre souligne que la session lui a permis de mieux comprendre « à quel point le travail en équipe est essentiel et riche« . D’autres se découvrent de nouveaux talents, « risquent une sortie en dehors de leur zone de confort habituelle« , reconnaissent que cette formation est « un plus sur un CV parce qu’elle nous donne d’avoir plus en confiance en nous et en une équipe« . Deux intervenants extérieurs sont venus partager leurs compétences particulières : Sophie pour une intervention sur les activités manuelles et Cyrille, directeur de formation chez les scouts pour des aspects de réglementation.

De l’avis de tous, la qualité des relations a été remarquable malgré les distanciations sociales. Au moment de se séparer chacun a pu évoquer ce que cette expérience de bienveillance mutuelle dans la formation lui avait apporté. Ces belles rencontres donnent l’envie de se projeter vers les stages pratiques, deuxième étape du cursus BAFA, qui permettront de découvrir des collègues animateurs, des parents, des enfants et des jeunes, d’autres jeux et d’autres talents. En attendant, pourquoi pas, un retour dans le « Bitcherland » pour la session d’approfondissement ! Cette fois-ci, c’est le SDEJ qui lance le défi !

Céline Claude et Émilie Hilt, alp, SDEJ

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