Ouverture officielle de l’enquête diocésaine sur le père Marie-Joseph Gerber, ofm cap

Ce vendredi 1er décembre 2017, en la chapelle Sainte-Glossinde de l’évêché de Metz, Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Metz, a ouvert officiellement l’enquête diocésaine sur la vie, les vertus héroïques, la réputation de sainteté du R.P Marie-Joseph Gerber.

En présence de fidèles, de membres des fraternités franciscaines, d’un représentant des franciscains et des membres du tribunal diocésain, Mgr Jean-Christophe Lagleize a ouvert l’enquête diocésaine concernant la vie du frère capucin, Marie-Joseph, fondateur de la Jeunesse franciscaine de Bitche.

 

Après avoir prié l’office des vêpres, Mgr Lagleize a demandé qu’on fasse lecture de la notice reprenant la vie du RP Marie-Joseph Gerber, natif d’Eckbolsheim en Alsace en 1907 et décédé à Bitche en 1993. Il a ensuite donné lecture officielle de l’édit portant ouverture de l’enquête diocésaine.

 

Dans un second temps, les différents membres du tribunal diocésain sont venus prêter serment, main sur l’évangile et devant l’assemblée, puis chacun a signé les actes officiels. La rencontre s’est terminée par la prière du Veni Creator et la bénédiction épiscopale.

Désormais, l’enquête diocésaine étant ouverte, toute personne ayant connu le frère Marie-Joseph ou disposant de documents peuvent adresser ceux-ci et leurs témoignages, à l’évêché de Metz (15 place Sainte Glossinde – 57000 Metz), afin que le tribunal diocésain qui instruit la cause.

Pour mieux connaître le Père Marie-Joseph, voir le site.

 

Biographie du Père Marie-Joseph Gerber, ofm cap

Aloyse Gerber est né le 27 février 1907 dans le village alsacien d’Eckbolsheim, non loin de Strasbourg. C’est à ses parents, tertiaires de Saint François, qu’il doit d’avoir reçu, tout petit, l’amour de l’Ordre franciscain. A onze ans il commence son itinéraire à l’École Séraphique de Strasbourg-Koenigshoffen, tenue par les frères capucins. En 1924, il est reçu au noviciat des Frères Mineurs Capucins de Sigolsheim, reçoit l’habit le 14 aout de .la même année et un nouveau nom : frère Marie-Joseph. Au couvent de Strasbourg-Koenigshoffen (1925-1928), et commence sa théologie en 1929 après avoir accompli son service militaire. C’est à ce moment que se développe une correspondance précieuse avec sa sœur Rosalie, sœur Franciscaine Missionnaire de Marie.

En 1930, à Tours, frère Marie-Joseph prononce ses vœux solennels. Puis il rejoint Toulouse où il fréquente l’Institut Catholique : ses études d’Histoire de l’Eglise seront essentielles dans sa formation, et lui permettront d’acquérir un grand esprit de discernement, d’enraciner son amour profond de l’Eglise, lui apprendront l’histoire de l’Ordre et lui donneront pour toujours une grande confiance en Dieu par rapport à toutes les secousses de l’histoire. Le 19 mars 1932, solennité de saint Joseph, il est ordonné prêtre. Il se confia ainsi à sa sœur en 1933 : « Un immense désir me dévore d’accomplir ce que je voudrais appeler ma mission : conquérir beaucoup d’âmes au « Christ de l’âme franciscaine » et fonder et soutenir et lancer tout un groupe d’apôtres 100% du Tiers­Ordre ». Ses supérieurs venaient de lui demander d’interrompre ses études d’histoire de l’Église à Toulouse : c’est à Bitche que son ministère sacerdotal devait s’épanouir. Tout en exerçant dans le diocèse de Metz un service de confession et de prédication en paroisses, il enseigne l’Histoire de l’Église auprès des jeunes frères du couvent d’études à Bitche.

Dès lors, le père Marie-Joseph va se faire connaitre surtout comme apôtre du Tiers-Ordre de saint François. En quelques années, il crée des cercles d’adolescents, de jeunes, rassemble des jeunes foyers, des prêtres. Tous s’engageront à vivre l’Évangile à la suite et dans la famille de saint François. Son âme d’apôtre éclate rapidement. Le père Marie-Joseph appartient probablement à ces hommes de Dieu qui, d’une certaine manière, ont contribué au renouveau spirituel de ce siècle. L’appel universel à la sainteté rappelé par le Concile Vatican Il le réjouit profondément : la sainteté doit devenir le chemin de tout baptisé. Petit à petit, il rassemble en une seule famille les différents groupes qui grandissent : les foyers, les ainés, la Jeunesse Franciscaine, les enfants ou Cordigères, le groupe des consacrés, les prêtres. Chacun de ces groupes se réunit une fois par mois, et tous ensemble une fois par trimestre pour une journée de récollection. Il a une attention continuelle à la formation franciscaine des adultes et de la Jeunesse Franciscaine. Il est soucieux de former les jeunes à un amour vrai et fidèle, autant dans le sacrement du mariage que dans le célibat consacré : deux manières de vivre la vocation franciscaine et évangélique au sein du monde. Appuyé par les encouragements des Papes, le père Marie-Joseph explique inlassablement comment la règle de l’Ordre Franciscain Séculier correspond à la soif de Dieu allumée par l’Esprit Saint à l’heure de la nouvelle évangélisation. A partir des années 1980 et malgré une santé fragile qui le maintien dans un état de grande fatigue, il continue son ministère plein de zèle pour l’évangélisation.

Le 27 juillet 1993, en vrai fils de saint François, il accueille plein de foi et d’espérance, notre sœur la mort.

Plus de 20 ans après sa mort, les fruits demeurent nombreux et visibles, nourrissant une véritable réputation de sainteté : laïcs, prêtres et consacrés marqués par la figure du Père Marie­Joseph poursuivent leurs engagements dans l’Eglise et le monde, dans des domaines variés. Des publications ont été réalisées, un site internet initié, une association destinée à faire connaitre les œuvres du Père Marie-Joseph créée, des rencontres annuelles organisées.

Le Père Marie-Joseph incarne une manière d’être capucine, proche des gens. Son enracinement local est riche de relations très diverses et tend à s’étendre avec la notoriété. Sa créativité pastorale est certaine en cette période conciliaire qui encourage la sainteté des laïcs et leur engagement dans la société française, en ayant également le souci des pays de mission. Son accompagnement en faveur de la vie familiale est constant. Sa fidélité à l’Eglise est reconnue, comme le rappellera la cardinal Schönborn lors des célébrations marquant les dix ans de sa mort.

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