Père Gérard Kaiser – 25 ans de sacerdoce

Rencontre avec le père Gérard Kaiser, archiprêtre de Boulay, qui témoigne de sa vie de prêtre et les joies qui l’accompagnent.

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Gérard KAISER (25 ans de sacerdoce) :

« Dès mon enfance, j’ai ressenti le désir de servir le Christ en son Église – une, sainte, catholique et apostolique. Après vingt-cinq ans de ministère, ma joie est toujours aussi grande. Mais j’ai bien conscience de mes manques… Je n’ai sans doute pas toujours été à la hauteur des attentes de mon Seigneur, mais je me suis efforcé de faire de mon mieux… Je me suis attaché à rester fidèle à son Église, sans me laisser balloter par les concepts prétendument à la mode. Sans essayer de plaire non plus. Car il est vrai qu’il est difficile dans notre société – et parfois même dans notre Église – de ne pas se laisser entraîner par l’opinion dominante, par les tendances du moment… J’ose dire les modes.

Depuis mon enfance, j’ai pu être témoin de ces divers courants pastoraux qui parfois, prétendent être le seul moyen de sauver l’Église. Mais seul le Christ sauve ! Ces divers courants plus ou moins éphémères passent, mais seule la paroisse – aujourd’hui nous dirions la communauté de paroisses – dure dans le temps et demeure le lieu par excellence de l’annonce de la Bonne Nouvelle.

Pour ma part, j’ai décidé de rendre grâce pour les nombreuses occasions qui illuminent mon ministère : les nombreux servants d’autel, enfants et jeunes qui se préparent à un sacrement. Les adultes qui demandent le baptême ou la confirmation. Mes nombreux collaborateurs qui souhaitent avec moi travailler au sein des communautés de paroisses, afin de faire grandir l’Église. Mes frères prêtres, avec qui je travaille dans la vigne du Seigneur.

Chaque jour, je m’émerveille devant ces hommes, femmes, jeunes et enfants qui accueillent l’appel du Seigneur à l’aimer et à aimer ceux et celles qu’ils rencontrent. Je sais que nous pouvons être tentés – et je le suis parfois – de comparer l’Église d’hier à celle d’aujourd’hui ou d’avoir l’impression quelquefois d’être réduit à un prestataire de services. Mais aujourd’hui comme hier, l’Esprit Saint souffle où il veut.  À nous d’y être attentifs, de lire les signes de son action en notre temps. D’être des hommes d’espérance. Il me semble important de savoir accueillir chaque personne qui veut s’approcher du Seigneur, de l’accompagner et de laisser chacun avancer à son rythme. Il est vrai que les chrétiens d’aujourd’hui ont parfois du mal à formuler leur demande car leurs connaissances religieuses sont trop fragiles et leur vie spirituelle est naissante, mais c’est à nous de les rejoindre là où ils sont. Dieu nous les envoie non pas pour juger leur degré de foi, ni les enfermer dans nos structures, mais pour les aider à mieux Le connaître, à mieux L’aimer.

J’ai conscience que nous aurons à faire face ensemble à certains changements d’organisation qui vont bousculer nos habitudes dans notre Église diocésaine. Mais si nous laissons l’Esprit de Dieu travailler en nos vies, nous saurons les accueillir dans la fidélité de la foi de l’Église.

Prions plus que jamais pour les vocations, mais pour cela il me semble urgent que nos communautés chrétiennes soient convaincues de l’importance des prêtres pour mieux les soutenir. Seules des communautés où l’amour du prochain sera présent pourront être appelantes. Soyons ensemble – évêques, prêtres et laïcs – l’Église d’aujourd’hui qui témoigne avec joie de la certitude de la présence de notre Seigneur en son sein et de l’action de l’Esprit Saint. »

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