Chemin de croix médité

Chemin de croix médité – Pâques 2020

Cette année, la pandémie nous contraint à méditer dans nos maisons la Passion de Jésus. Mais nous pouvons être unis par la communion de prière, celle de tous les croyants qui, à travers le monde, méditent dans la Parole de Dieu le don du Christ Jésus.
La méditation que nous allons vous proposer a été construite à partir de la proposition du service national de pastorale liturgique et sacramentelle. Merci à Monseigneur Lagleize d’avoir accepté de présider notre prière et aux sept personnes qui nous proposerons une méditation : Bernadette Schweitzer, Emilie Hilt, Fabienne Poinsignon, Victor Benz, Jean Louis Legrand et les abbés Jean Corso et Jean Gantzer.

En méditant le chemin de croix, nous contemplons le Père, qui livre son Fils dans l’Esprit de leur amour. En priant le récit de la passion, nous nous unissons au Fils qui se remet dans les mains de son Père. En suivant le Christ dans sa passion, nous nous tenons, avec toute l’Église, en attente de la plénitude de la manifestation de sa Résurrection. Dans la confiance, suivons le Christ qui nous invite à passer avec lui, de la mort à la vie !

 

Oraison : Monseigneur Lagleize
« Dieu notre Père, nous savons que tu aimes sans mesure, toi qui n’as pas refusé ton propre Fils mais qui l’as livré pour sauver tous les hommes ;
Aujourd’hui encore, montre-nous ton amour : nous voulons suivre le Christ qui marche librement vers sa mort ; soutiens-nous comme tu l’as soutenu, et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque.
Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Première station : Jésus est condamné à mort

Évangile selon Saint Luc (22, 66-71)
« Lorsqu’il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l’emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le-nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. » Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « C’est vous qui dites que je le suis. » Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche. »

Méditation – Emilie HILT
Jésus se tient seul devant le Sanhédrin. Tous ses disciples se sont enfuis. La peur les a vaincus. Ils ont cédé à la lâcheté. Détournant les yeux, ils laissent Jésus affronter, seul, la haine de ses persécuteurs.
Seigneur, nous te demandons pardon pour toutes les fois où nous t’avons abandonné, tous ces moments où nous avons tourné les yeux pour ne pas voir ceux qui sont injustement condamnés. Pardon pour ces personnes que nous avons rejeté, ceux que nous n’avons pas aidés.

Oraison :
Jésus, Christ et Seigneur, victime innocente, accueille-nous comme tes compagnons sur la route pascale qui conduit de la mort à la vie. Enseigne-nous à vivre le temps présent en aimant comme tu aimes.
À toi, le juste Juge, reviennent l’honneur et la gloire pour les siècles sans fin. Amen.

Musique : Ouvre mes yeux – Ensemble vocal l’Alliance

Deuxième station : Jésus est chargé de sa croix

Évangile selon Saint Jean (19, 17-19)
« Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu-dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix, avec cette inscription : “Jésus le Nazaréen, roi des Juifs”. »

Méditation – Jean Louis Legrand
Le Christ s’approche de sa croix, le corps meurtri, le visage ensanglanté. Il suscite la stupeur et l’effroi. Qui est cet homme ? Est-ce là le Fils de Dieu ? Seigneur, ton visage est celui de tous ceux qui sont défigurés par la violence, tous ceux que nous ne voulons pas voir : le sans-abri, le malade mental, le drogué, le migrant… A travers cet enfant, cet homme, cette femme, c’est toi qui te tient devant nous. Nous te prions pour ceux qui souffrent de la violence, ceux qui sont rejetés et cloués à la croix de nos indifférences.

Oraison
Jésus, Christ et Seigneur, ami des hommes, tu es venu sur terre et tu as revêtu notre chair, afin d’être solidaire de tout homme. Regarde notre faiblesse et donne-nous de ne jamais désespérer de ta miséricorde, toi qui cherches sans te lasser ceux qui se détournent de toi. À toi, Jésus humilié, la louange et la gloire pour les siècles. Amen

Musique : Au cœur de nos détresses – Ensemble vocal l’Alliance

 

Troisième station : Jésus tombe pour la première fois

Évangile selon Saint Matthieu (26, 39)
« Jésus s’écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière : « Mon
Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »

Méditation – Bernadette Schweitzer
Jésus tombe sous la croix et personne ne se penche pour l’aider à se relever. Lui qui a redressé la femme courbée reste écrasé sous le poids de la croix, lui qui a relevé le paralytique reste à terre sans une main secourable : « il en a sauvé d’autres » qu’il se relève lui-même ! Seigneur, nous te prions pour tous ceux qui tombent sur le chemin de la vie, ceux qui sont écrasés par l’épreuve de la maladie, du deuil, des difficultés familiales ou financières… Quand la charge est trop lourde, rappelle-nous que nous pouvons toujours crier vers toi.

Oraison
Ô Christ, nous confions à ta miséricorde, nos doutes, nos élans généreux et nos lâchetés, nos avancées vers toi et nos difficultés à te suivre. À toi, Jésus, écrasé sous le poids de nos fautes, notre louange et notre amour pour les siècles. Amen

Musique : Pardon, Seigneur, Pardon – Jeunesse en mission

Quatrième station : Jésus rencontre sa mère

Évangile selon Saint Luc (2, 34-35)
« Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. – Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. – Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. »

Méditation – Abbé Jean Gantzer
La prophétie de Syméon atteint sa plénitude. Marie rencontre son fils sur le chemin de la Croix et l’humiliation de Jésus devient celle de sa mère. Marie avance vers le Calvaire de son fils qui devient son propre calvaire. La souffrance qu’elle partage l’atteint dans la profondeur de sa maternité. Seigneur, nous portons devant toi tous les enfants qui souffrent, en particulier en ces temps de confinement, ces familles déchirées par la violence, les addictions, les jalousies… Marie, toi qui qui a accompagné ton fils dans son chemin de croix, nous te prions pour ces enfants.

Oraison :
Jésus, Christ et Seigneur, Fils bien-aimé du Père, nous te confions la révolte et l’incompréhension des parents qui perdent un enfant. Tu es présent à leur souffrance comme tu l’étais quand sur le chemin tu rencontras ta mère. À toi, Jésus, tout honneur et toute gloire pour les siècles. Amen

Musique : Regarde l’étoile – éditions de l’Emmanuel

Cinquième station : Simon de Cyrène

Évangile selon Saint Luc (23, 26)
« Pendant qu’ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. »

Méditation – Victor Benz
Simon ne choisit pas de porter la croix ; il en reçoit l’ordre et obéit. C’est le propre des pauvres de ne pas pouvoir choisir, c’est le propre des pauvres d’aider d’autres pauvres. Ceux qui avaient promis de prendre la croix derrière Jésus sont absents. C’est un pauvre passant qui accueille le don de se mettre à la suite du Christ et de partager le poids de sa souffrance. Seigneur, nous te rendons grâce pour tous ceux qui répondent présents pour soulager la souffrance, tous ceux qui se tiennent là, en silence, au chevet du malade, à l’écoute de celui ou de celle qui souffre. Nous te prions pour tous ceux qui soignent, ceux qui travaillent en ces temps de confinement malgré le risque de la maladie. A travers ceux qu’ils aident, c’est le Christ lui-même qu’ils soutiennent.

Oraison
Jésus, Christ et Seigneur, sur le chemin du calvaire tu as rencontré la compassion de Simon. Viens au secours de tous qui, à son exemple, cherchent à soulager la souffrance de leurs semblables. À toi, Jésus, la louange et la gloire pour les siècles des siècles. Amen

Musique : Relever le faible – Glorious

Sixième station : Véronique essuie la sainte face de Jésus

Évangile selon Saint Jean (14, 8-9)
« Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. »

Méditation – Fabienne Poinsignon
Véronique essuie le visage de Jésus. Ce geste que seule la tradition rapporte vient de donner un nouvel éclairage à la compassion. Le linge dont elle se sert reste marqué de la sueur et du sang de Jésus ; de même, celui qui pose des actes de charité est peu à peu imprégné de cette charité qui le marque à la ressemblance du Christ. Voilà ce que dit le voile de Véronique. Toute personne, belle ou laide, douée ou pas, dès ses premiers moments dans le ventre de sa mère ou âgée désormais, te représente, Jésus. Bien plus. Chaque frère c’est toi. En te regardant, réduit en cet état, là sur le Calvaire, nous te voir en chacun de nos frères qui est dans le besoin. Cette souffrance qui se lit sur le visage de l’autre fait tellement mal, et comme nous sommes souvent si impuissants à la soulager.

Oraison
Ô Christ, tu as accepté le geste d’amour désintéressé d’une femme pour que toutes les générations en rappelant son nom se souviennent de ton visage. Fais que nos actions, et celles de tous ceux qui viendront après nous, nous rendent semblables à toi et laissent dans le monde des reflets de ton amour infini. À toi, Jésus, Splendeur de la gloire du Père, louange et gloire pour les siècles. Amen

Musique : Où sont amour et charité – Communauté de l’Emmanuel

Septième station : Jésus tombe pour la deuxième fois

Évangile selon Saint Matthieu (11, 28)
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »

Méditation – Abbé Jean Corso
Jésus tombe, extenué par l’effort. Il tombe sous le regard méprisant des témoins que le hasard a placés là. Un condamné qui tombe, quoi de plus banal, il n’a que ce qu’il mérite sans doute. Et celui-ci s’est dit le Fils de Dieu, le voilà bien bas, collé à terre. Le Fils de David traine sa gloire éphémère dans la boue des ruelles de Jérusalem. Ils sont nombreux ceux qui tombent et font face au mépris, ceux dont on se moque et qui meurent déjà sous le poids de nos jugements. Nous te demandons pardon Seigneur, pour nos indifférences et nos préjugés, et nous te supplions de soutenir ceux qui tombent, ceux qui n’ont plus la force de rester debout et qui désespèrent.

Oraison
Jésus, Christ et Seigneur, toi qui tombes sous le poids des péchés des hommes, et qui te relèves pour l’effacer, donne-nous la force de porter nos croix chaque jour et de nous relever courageusement après nos chutes pour transmettre aux générations futures l’Évangile de ta puissance salvifique. À toi, Jésus, force dans la faiblesse, la louange et la gloire pour les siècles. Amen

Musique : Puisque tu fais miséricorde – Ensemble vocal Hilarium

Huitième station : Jésus parle aux femmes qui le suivent

Évangile selon Saint Luc (23, 27-28)
« Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! »

Méditation – Emilie Hilt
Les femmes pleurent sur Jésus, mais lui les appelle à un retour sur elles-mêmes : « pleurez sur vous-mêmes, et sur vos enfants ! » Il leur propose de regarder le péché qui les habite, parce qu’il est impossible de rester à la surface du mal. Il faut en chercher les racines et faire la vérité au plus profond de sa conscience. Seigneur, nous avons peur de te laisser partir, de nous abandonner comme toi au dessein de Dieu, à la miséricorde du Père. Tu portes ta croix et pourtant tu trouves encore la force de nous guider sur nos chemins de vie. Ton regard nous transperce et nous oblige à faire la vérité en nous, à voir nos limites et nos failles, et à implorer Dieu de nous en libérer. Nous nous présentons devant toi, fragiles et humbles, et nous te présentons les enfants et les jeunes de Moselle. Nous avons besoin de ton secours pour nous aider à leur transmettre ta force.

Silence

Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois

Lecture de la lettre de Paul aux Philippiens (2, 6-8)
« Jésus n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. »

Méditation – Jean Louis Legrand
Encore une fois Jésus s’écroule au milieu de la foule hostile qui ne lui ménage pas les sarcasmes. Jésus accomplit son service au milieu des hommes, il accomplit l’œuvre du Père. En prenant la dernière place, il élève tout homme et lui rend sa dignité de fils. Seigneur, comme Toi des milliers d’hommes et de femmes tombent sous les sarcasmes, sont dépouillés de toute dignité, recalés aux portes de la société. Ils ont le sentiment de ne plus exister pour personne … Seigneur, toi qui a connu l’infamie de la croix, nous te les présentons pour que Tu puisses les soutenir et les aimer comme toi seul sait le faire.

Oraison
Ô Christ, tu as révélé au monde l’étendue de ton amour ; fais que les hommes reconnaissent en toi le serviteur souffrant, et donne à tous ceux que guette le découragement ou le désespoir de trouver en toi leur refuge. À toi, Jésus, force dans la faiblesse, honneur et gloire pour les siècles. Amen

Musique : Christ en croix – Grégory Turpin

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

Évangile selon Saint Jean (19, 23-24)
« Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. »

Méditation – Victor Benz
Jésus est dépouillé de tout. Nudité de la solitude humaine. Nudité du corps exposé. Nudité de l’âme. Jésus ne se dérobe pas. Son corps exposé porte la marque des accusations, son corps blessé révèle la violence de l’homme sur l’homme. Dans le corps de Jésus c’est le corps de l’homme qui est profané de multiples manières. Nous sommes impuissants devant tant de violence et de haine. Ces cris qui continent de déchirer nos vies, celle des peuples qui subissent la guerre, celle des familles qui quittent leur pays au péril de leur vie, celle de tant d’hommes et de femmes qui luttent pour pouvoir juste survivre… Et trop souvent nous sommes perdus devant l’immensité de la tâche.

Oraison
Jésus, Christ et Seigneur, toi qui t’es laissé dépouiller de tes vêtements pour nous apprendre l’abandon véritable, donne-nous de rechercher les valeurs essentielles de la vie, et le souci de défendre la dignité inviolable de tout homme. À toi, Jésus, splendeur du Père, honneur et gloire pour les siècles. Amen

Musique : Mon père je m’abandonne à toi

Onzième station : Jésus est cloué sur la croix

Évangile selon Saint Luc (23, 33-34)
« Lorsqu’on fut arrivé au lieu-dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. »

Méditation – Fabienne Poinsignon
Désormais Jésus ne dispose même plus de son propre corps. Il est cloué sur une croix, signe infamant réservé aux maudits de Dieu et des hommes. Suspendu entre ciel et terre, celui que personne n’a accueilli ouvre les bras pour recevoir tous ceux qui n’ont pas peur de s’approcher. Homme défiguré, Jésus gade les yeux ouverts pour que chacun puisse être saisi par ce regard qui parle encore de l’amour dont il aime. Nos mots sont impuissants devant cette infamie : à travers toi, c’est l’amour qui est cloué, c’est la vie qui est mise à mort. Nos yeux ne peuvent soutenir ton regard et nous tombons à genoux… A travers toi, ce sont tous les martyrs de notre temps qui sont mis à mort, les combattants de la paix, les artisans de l’amour, ceux qui dénoncent les injustices et qui le payent de leur vie.

Oraison :
Jésus, Christ et Seigneur, élevé de terre, touche nos cœurs de compassion pour tous les hommes qui souffrent. Donne-nous de te suivre sur le chemin de ta croix pour y mourir à nous-mêmes afin de vivre avec toi qui règne avec le Père et l’Esprit Saint, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen

Musique : O croix de Jésus Christ

Douzième station : Jésus meurt sur la croix

Évangile selon Saint Luc (23, 44-46)
« Il était déjà presque midi ; l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. »

Méditation – Abbé Jean Gantzer
Jésus n’a jamais cherché autre chose que d’accomplir la volonté du Père. La parole qu’il prononce maintenant s’adresse au Père, mais aussi aux hommes qui l’entendent. Ils verront bientôt quelle merveille le Père réalise avec celui qui lui remet sa vie. Jésus livrant sa vie entre les mains du Père nous donne l’exemple. Il s’abandonne et la mort est vaincue. Jésus s’abandonne et l’homme égaré retrouve le chemin de l’obéissance filiale. Seigneur, notre douleur est immense quand la mort nous frappe. En ces temps de confinement, nous te prions pour tous ceux qui ont rejoint le Père, pour leurs proches privés d’un dernier au-revoir, d’une cérémonie. Les mots sont tellement peu, et nous sommes si démunis pour leur dire ton immense amour. Dans le silence de notre cœur, nous les portons vers toi.

Oraison :
Serviteur inutile, les yeux clos désormais, le Fils de l’homme a terminé son œuvre. La lumière apparue rejoint l’invisible, la nuit s’étend sur le corps, Jésus meurt. Maintenant tout repose dans l’unique oblation. Les mains du Père ont accueilli le souffle. Le visage incliné s’apaise aux ténèbres, le coup de lance a scellé la passion. À toi, Jésus, amour crucifié, sagesse et puissance de Dieu, honneur et gloire pour les siècles sans fin. Amen

Musique : O Père dans tes mains je remets mon esprit – Ensemble vocal Hilarium

Treizième station : Jésus est descendu de la croix

Évangile selon Saint Marc (15, 42-43.46)
« Déjà le soir était venu ; or, comme c’était la veille du sabbat, le jour où il faut tout préparer, Joseph d’Arimathie intervint. C’était un homme influent, membre du conseil, et il attendait lui aussi le royaume de Dieu. Il eut le courage d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Joseph acheta donc un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un sépulcre qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. »

Méditation – Abbé Jean Corso
Les évangiles ne disent rien de la présence de Marie à cet instant. Il y a dans ce silence même de Marie, qui conservait toute chose en son cœur et qui en cet instant comme un enseignement qui nous est proposé, pour qu’à notre tour nous conservions les évènements de la Passion de son fils en nos cœurs, pour les méditer tout au long de notre vie. Au Golgotha comme à Bethléem, Marie reçoit le corps de son enfant entre ses bras et le contemple dans la foi. Comme Marie, nous voulons simplement contempler le don d’amour de Jésus. Et pourtant nous sommes anéantis. Marie, nous avons besoin de ton aide pour apprendre à ne pas tout comprendre, simplement recevoir le don de Dieu et accepter que son amour soit bien trop grand pour nous. Marie, mère de Dieu, reçois tous les corps et les cœurs blessés par cette pandémie, et, nous t’en prions, portes-les jusqu’à Dieu pour qu’il puisse les bénir.

Oraison :
Seigneur Dieu dans ta sagesse, tu as voulu que près de ton Fils mourant sur la croix se tienne debout sa mère douloureuse ; accorde-nous à son exemple, d’être toujours auprès de nos frères souffrants pour leur apporter affection et réconfort. À ton Fils, Jésus notre salut, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen

Musique : Marie, l’Adieu – Jésus Mon fils – Anne Sila dans le spectacle « Jésus »

Quatorzième station : Jésus est mis au tombeau

Évangile selon Saint Jean (19, 40-42)
« Ils prirent le corps de Jésus, et ils l’enveloppèrent d’un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d’ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus. »

Méditation – Bernadette Schweitzer
C’est dans le silence que la Parole est mise au tombeau. C’est dans le silence du soir que les hommes scellent le tombeau. Après avoir expiré en un long cri, la Parole est enfermée aux entrailles de la terre. Mais cette terre dévolue au repos est un « jardin ». Ta mort, Seigneur, signe les prémices d’une nouvelle naissance, et pourtant nos cœurs saignent encore et ne parviennent pas à la voir. Dans l’épreuve que traverse notre monde, des prémices d’une vie plus humaine peuvent surgir, mais saurons-nous les voir ? Dans le silence de nos maisons, de nos rues, saurons-nous entendre les germes d’une vie nouvelle ?

Oraison :
Seigneur, nous savons que tu aimes sans mesure, toi qui n’as pas refusé ton propre Fils mais qui l’as livré pour sauver tous les hommes. Aujourd’hui encore, montre-nous ton amour : nous avons suivi Jésus marchant librement vers sa mort ; soutiens-nous comme tu l’as soutenu, et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque. Amen

Cantique de Zacharie

Conclusion

Oraison
Adorons le Père, le Fils, et l’Esprit Saint, rendons gloire à Dieu, l’unique

Prières

Père très saint, nous ne savons pas comment prier, accorde-nous ton Saint Esprit : Qu’il vienne en aide à notre faiblesse

Père tout-puissant, tu as envoyé l’Esprit de ton Fils en nos cœurs pour dire : Abba ! Nous qui t’appelons Père, fais-nous tes héritiers dans le Christ.

Jésus, Fils de Dieu, tu as demandé au Père ton Défenseur pour ton Église : Laisse-nous conduire par l’Esprit de vérité.

Jésus, ressuscité d’entre les morts, tu as envoyé l’Esprit consolateur à tes disciples : Qu’il nous rende prêts à témoigner pour toi.

Esprit du Père et du Fils, fais mûrir tes fruits en nos cœurs : Patience et douceur, charité, joie et paix

Oraison finale :
Dieu notre Père, tu as envoyé dans le monde, ta parole de vérité et ton Esprit de sainteté, pour révéler aux hommes ton admirable mystère.
C’est ta grâce qui donne à tes fidèles de pouvoir dignement te servir ; accorde-nous de progresser, sans que rien ne nous arrête, vers les biens que tu promets.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen

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