La rencontre sur la rive de l’autre

Mercredi 24 avril, le Service diocésain pour les relations avec les musulmans organisait une conférence sur le thème « Les mains nues et le coeur ouvert : un modèle pour vivre la fraternité. » Cette soirée à l’hôtel de ville de Metz commémorait la rencontre entre saint François d’Assise et le sultan Al-Kâmil il y a 800 ans. Elle était animée par l’abbé Jean Corso, délégué diocésain du service, avec les interventions du frère Gwénolé Jeusset, prêtre franciscain, et de madame Azza Heikal, écrivaine égyptienne.

 

Les deux conférenciers ont remarquablement évoqué cette rencontre historique, entre deux hommes que tout opposait en ces temps de croisades chrétiennes en pays musulman, si ce n’est leur profond désir d’aller à la rencontre d’une autre culture en hommes de paix. Le frère Gwenolé a rappelé que saint François a désiré rencontrer les musulmans, ceux que les chrétiens combattaient sans vraiment les connaître. Pour lui, cette rencontre peut inspirer notre attitude de chrétiens d’aujourd’hui, nous rappelant que la dialogue ne peut exister entre deux personnes que si une relation fraternelle a été préalablement instaurée.

Madame Heikal a resitué le contexte historique de cette rencontre du point de vue de la culture égyptienne, disant combien le sultan est décrit comme étant un homme accueillant et désireux de paix. Cette rencontre vécue au 13ème siècle est restée très longtemps méconnue tant par les chrétiens que par les musulmans, jusqu’à ce que le pape Jean Paul II instaure les rencontres d’Assise au 20ème siècle. Les évènements qui sont organisés pour commémorer cette rencontre vont dans le sens d’une plus grande amitié entre des communautés qui sont appelées à la paix et la fraternité, comme le dit souvent le pape François, notamment lors de ces fréquentes visites dans les pays arabes.

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