Le pape François en voyage apostolique à Fatima

pape-francois-a-fatima-les-12-et-13Le pape François se rend au Portugal pour le pèlerinage à Fatima vendredi et samedi, les 12 et 13 mai. Deux bergers à qui la Vierge était apparue il y a 100 ans doivent être canonisés. Jusqu’à un million de fidèles du monde entier sont présents.

A Fatima (Portugal), au premier jour de son pèlerinage à l’occasion du centenaire des apparitions mariales, le 12 mai 2017, le pape François a prié pour les déshérités, les malheureux, les personnes exclues et abandonnées, les victimes de l’injustice… « Je sens que Jésus vous a confiés à moi », a-t-il dit à la foule.

Dans la soirée, le pape a présidé la bénédiction des cierges et a prié le chapelet avec des centaines de milliers de personnes, depuis la Petite Chapelle des apparitions.

Introduisant la prière tandis que d’innombrables flammes scintillaient dans la nuit, le pape a appelé la bénédiction de Dieu « sur chacun des déshérités et des malheureux à qui a été volé le temps présent, sur chacune des personnes exclues et abandonnées à qui est nié l’avenir, sur chacun des orphelins et des victimes de l’injustice à qui il n’est pas permis d’avoir un passé ».

« Je désire assurer tous ceux qui se trouvent unis à moi, ici ou ailleurs, que je vous porte tous dans mon cœur. Je sens que Jésus vous a confiés à moi … et je vous embrasse et vous confie tous à Jésus, “spécialement ceux qui en ont le plus besoin” », a déclaré le pape en portugais.

Citant Paul VI, il a aussi affirmé : « si nous voulons être chrétiens, nous devons être marials ». Mais le pape François a invité à un examen de conscience sur sa façon de concevoir Marie : « Une Maîtresse de vie spirituelle… ou au contraire une Dame “inaccessible” et donc inimitable ? … une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? … une Marie affublée d’une sensibilité subjective qu’on voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous ? »

« Chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection », a-t-il affirmé en souhaitant aux chrétiens de « devenir, avec Marie, signe et sacrement de la miséricorde de Dieu qui pardonne toujours, qui pardonne tout ».

Messe pour le centenaire des apparitions

A Fatima il y a 100 ans, en « exigeant de chacun de nous l’accomplissement de son devoir d’état … le ciel déclenchait une vraie mobilisation générale contre cette indifférence qui nous gèle le cœur et aggrave notre myopie », a déclaré le pape François le 13 mai 2017. En célébrant depuis le sanctuaire portugais la canonisation des pastoureaux Francisco et Jacinta, le pape a souligné que chacun est créé pour être « une espérance pour les autres ».

Au deuxième jour de son pèlerinage à Fatima, pour le centenaire de la première apparition (13 mai 1917), le pape François a présidé une messe depuis l’esplanade du sanctuaire, en présence de centaines de milliers de personnes qui avaient passé la nuit sur place. Au cours de la célébration, il a solennellement inscrit les enfants Francisco (1908-1919) et Jacinta (1910-1920) Marto, frère et sœur, au calendrier des saints.

Dans son homélie, le pape a expliqué que « la Vierge Mère n’est pas venue ici pour que nous la voyions » mais, « nous mettant en garde contre le risque de l’enfer où mène la vie – souvent proposée et imposée – sans Dieu … elle est venue nous rappeler la lumière de Dieu qui demeure en nous ».

Ainsi, a-t-il poursuivi, « en “demandant” et “exigeant” de chacun de nous l’accomplissement de son devoir d’état, le ciel déclenchait une vraie mobilisation générale contre cette indifférence qui nous gèle le cœur et aggrave notre myopie ».

Dieu « nous a créés comme une espérance pour les autres, une espérance réelle et réalisable selon l’état de vie de chacun », a insisté le pape qui s’exprimait en portugais : « Nous ne voulons pas être une espérance avortée ! La vie ne peut survivre que grâce à la générosité d’une autre vie ».

Pour le pape, « Fatima est surtout ce manteau de lumière, qui nous couvre, ici comme partout ailleurs sur la terre quand nous nous réfugions sous la protection de la Vierge Marie pour lui demander, comme l’enseigne le Salve Regina, “montre-nous Jésus” ».

« Sous la protection de Marie, a-t-il conclu, nous sommes, dans le monde, des sentinelles du matin qui savent contempler le vrai visage de Jésus Sauveur… et redécouvrir le visage jeune et beau de l’Eglise, qui resplendit quand elle est missionnaire, accueillante, libre, fidèle, pauvre en moyens et riche d’amour ».

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