Israël-Palestine : pas de paix sans justice

soiree-palestine_01Un collectif d’associations autour de France Palestine Solidarité (AFPS) a organisé une tournée de témoignages en Alsace et Lorraine pour sensibiliser le public à la situation vécue en Palestine. Vendredi 25 novembre, une soirée était organisée au cloître des Récollets à Metz, en partenariat avec le CCFD-Terre solidaire, l’ACAT et le Secours Catholique. La veille, une rencontre fut proposée à Thionville.

La situation de beaucoup de palestiniens est de plus en plus critique, avec l’extension des colonies juives sur les terres palestiniennes. A travers les témoignages apportés par les membres de l’AFPS Alsace et celui des deux intervenants de la soirée, l’ingénieur agronome palestinien Isaa El Shattleh et le père Jean-Claude Sauzet, aumônier de la Maison d’Abraham à Jérusalem, ancien aumônier national du CCFD-Terre solidaire, la cinquantaine de participants de la soirée a pu mieux mesurer la situation réelle qu’on a subir les populations sur place.

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Dans un premier temps, Guy Peterschmidt a présenté la situation du village de Wadi Fukin, pris en tenaille au milieu de colonies qui ne cessent de s’agrandir.

Isaa El Shattleh, responsable d’un syndicat paysan palestinien a montré les multiples réalisations pour lesoiree-palestine_05 développement des territoires. Pour lui, aucun vrai développement ne sera possible tant que la Palestine ne bénéficiera de trois éléments stables : une terre, de l’eau et des frontières claires. Toutefois, malgré les contraintes et les occupations illégales, il cultive avec d’autres une action de résilience, de résistance non violente, avec l’espoir de voir le droit international être enfin respecté.

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De son côté, le père Jean-Claude Sauzet a témoigné de la réalité contrastée de la présence de chrétiens en Israël et en Palestine. Beaucoup de Palestiniens ont choisi l’exil. Reste 1,75% de la population israélienne qui est chrétienne et 1% dans les territoires. Les chrétiens se répartissent entre des populations arabes, des émigrés russes orthodoxes et des catholiques originaires des Philippines venus pour servir de main d’œuvre ouvrière ou comme femmes de maison. Il est témoin des mobilisations diverses en Palestine comme en Israël pour que des solutions justes voient le jour. Cette culture de non violence pour demander des droits lui semble porteur d’espoir, car la paix ne peut advenir sans la justice.

Tous aspirent à ce que le gouvernement français reconnaisse l’Etat palestinien, non comme un acte contre Israël, mais un acte pour la paix.

En complément des témoignages, le CCFD Terre solidaire vient d’éditer un carnet de voyage en Palestine et Israël qui porte pour titre : « Déplacements des populations » et qui présente diverses situations vécues dans les territoires.

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