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18 Février 2018 – 1er Dimanche de Carême

Curieuse croix de cendres sur nos fronts

Vous est-il déjà arrivé de susciter la curiosité des passants à la sortie de la messe des cendres ? La croix de cendres qui orne notre front a pourtant de quoi surprendre un non-pratiquant. Ce fut mon cas lorsque j’ai découvert la foi catholique : plus que le signe qui n’a rien d’esthétique, c’est le sourire et la joie des pratiquants qui le portaient qui m’intrigua. Difficile en effet de trouver en ces cendres froides que j’assimilais davantage à la mort et la destruction par le feu, la force d’une conversion et la foi en une bonne nouvelle comme nous y invite Jésus en ce premier dimanche de carême. Et voilà que les paroles de Jésus au chapitre 12, verset 24 de St Jean me proposent une explication : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ». Le carême est donc bien un chemin de rupture avec le passé, une rupture par le jeûne et la pénitence où nous allons laisser là tout ce qui nous encombre et nous interdit d’accéder à la vraie liberté, à notre vraie vie : nos égoïsmes qui nous empêchent de nous ouvrir aux autres, nos peurs qui nous voilent la beauté de l’avenir, nos cœurs endurcis qui oublient qu’ils sont capables d’aimer au-delà de nos frontières, nos richesses futiles qui nous renferment encore davantage sur nous-mêmes, nos vieilles habitudes qui nous paralysent et nous empêchent de croire en un monde nouveau. Et cette rupture ne peut passer que par le vide, le renoncement, le doute, le désert, les cendres, … la mort. Et ne cherchez pas en ces cendres refroidies la moindre braise ardente qui vous permettrait de raviver la flamme ! Notre front noirci nous rappelle à la fois que la mort est radicale et que seul Dieu peut nous en relever. Seul Dieu aura la force de rouler la pierre pour nous faire sortir du tombeau ! Et Il le fera sans condition, avec ou sans privation de viande, de chocolat et autres gâteries pour peu que nous ayons fait la place nécessaire pour L’accueillir sans condition dans nos vies, dans nos cœurs. Voici donc notre chemin de carême tout tracé (… tout de noir sur nos fronts) : accueillir Dieu dans notre vie.

Libre à chacun de choisir le moyen qui lui conviendra le mieux. Bon chemin de carême à vous toutes et tous.

Björn DESMET

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